Le blog d'Iris

[Casaïr]

Personnellement, je suis plus sur le feond "générique" que le drèin.

Si j'ai besoin d'un drèin, je pourrai toujours bricoler un truc (et encore, pour l'instant j'en ai mit... un ^^'), en le bichonnant, pour lui donner l'inhumanité qui me convient avec pouvoirs correspondants à mes besoins.

Le feond générique... J'ai plus de mal. Même si je ne fais pas affronter de feondas tout les quatre matins à mes joueurs, j'aimerai vraiment une bestiole que l'on trouve partout, l'un des rares que les humains aient réussi à identifier sans (trop) se tromper sur ses capacités réelles ou imaginées, et que l'on retrouve à peu près partout, soit parce qu'il est nomade, soit parce qu'il y a des "nids" répartis sur toute la péninsule ou presque.

Les feondas sont toujours très intéressants dans Esteren, mais il est parfois compliqué d'en sortir un de son contexte de base, suivant son mode de vie, son habitat naturel ou autres considérations.

[Arthus]

... oserais-je mentionner que je suis dans la même optique, et ce sans concertation préalable? ^^"

[Kalessin]

Je ne voudrais pas faire mon anticonformiste mais...

Je suis contre l'idée d'avoir un féond commun.

Si on commence à se dire qu'on peut en répertorier au moins une partie, on deviens plus confiant. On se sent préparé quand on se retrouve devant cette menace. Je ne veux pas ça.

Pour moi, le féond c'est la nature qui s'éclate, l'aléatoire total, on ne peut pas savoir comment le tuer avant de le voir se décomposer devant nous, il n'y a pas de "point faible commun" ou d'astuce marchant dans 70% des cas, non, le Féond tu ne l'appréhende pas.

Par contre, l'idée que les joueurs croient en ça, ça, ça me plait. Comme ça je pourrais leur montrer à quel point ils ont tort. Je veux pouvoir lire la détresse dans leurs yeux quand ils essaieront une astuce qu'ils croient infaillible et qu'ils se retrouveront avec l'un d'entre eux infecté par un parasite tenace ou quoi que ce soit d'autre.

Pour moi, le féond est une toile banche que je dois remplir. J'ai toutes les couleurs que le monde de mon imagination met à ma disposition, et je peint ce dont j'ai besoin.

Je veux un humanoide sans visage se déplaçant au ralenti et drainant la vie par siple contact? Je le crée.
Je veux une vermine monstrueuse dans ses proportions et sa laideur? Je la crée.
Je veux une force brute, incarnant certains principes primaux de la nature qui se déchaine? Je le crée.

Pour moi, on peut faire tout ce qu'il est possible d'imaginer comme féond, et ça reste plausible par ce que personne ne sait d'ou ils viennent, personne ne sait comment ils naissent (bien que Nel nous ait donné un possible indice avec Corbak), on ne peut pas les étudier et, comme le dit si bien le livre 1, la seule chose inhérente à ses bestioles c'est qu'elles sont profondément convaincues que tuer des humains est un mode de vie respectable.

Je trouveri ça dommage d'avoir un Féondus lambda, par ce que ça briserai l'idée du prédateur évolutif, ça enlèverai du mysticisme à la chose, ça donnerait de l'espoir aux gens (et l'espoir, à part si on peux le briser, c'est mal!), et ça rapprocherai ce jdr si unique dans son approche à un vulgaire pmt pour novice avec son kit lvl1 poutrage de gobelins.

Voila.

Edit: Rien n'empêche que le féond soit en horde d'individus semblables ou bien qu'on puisse en trouver des très proches d'un endroit à un autre pour un voyageur aguerri. Ce sont des choses qui arrive, une évolution parallèle arrivant à un même stade final, des espèces cousines n'ayant pas de lien direct mais des attributs communs etc...

[Arthus]

Si on commence à se dire qu'on peut en répertorier au moins une partie, on deviens plus confiant. On se sent préparé quand on se retrouve devant cette menace. Je ne veux pas ça.

En fait, cet argument me semble plaider en faveur d'un féond générique, justement.

Parce que :

1) Avoir des féonds spécifiques et localisés permet précisément de développer des techniques de lutte ciblée. Il suffit d'avoir le catalogue avec les endroits à éviter, et les faiblesses de chaque "espèce" quand on en rencontre une, et on maîtrisera déjà nettement plus la situation (problème que connaît tout MJ de D&D qui a un autre MJ de D&D comme joueur : ce dernier connaît également le manuel des monstres, et le forces et faiblesses de chacun... Du coup, il sait qu'il faut frapper les squelettes avec du contondant, les zombies avec du tranchant, éviter le regard du Basilic, etc etc). A terme, cela poussera à développer une telle panoplie de techniques que tous les cas finiront par être couverts(Dans mon exemple précédent, se ballader avec une arme contondante, une tranchante et une perforante me semble être une précaution élémentaire pour tout aventurier de D&D qui se respecte). On aboutira alors à une "générisation de mesures et techniques de combat", applicables à plusieurs féondas différents en fonction de la menace qu'ils représentent. Exemple tout bête : féond solide = armes contondantes et force brute.

2) Renvoi à mon exemple de Starship troopers : comment lutter contre une horde, dont les principaux avantages sont le nombre inépuisable, la coordination, l'absence de spécificités (= pas de point fort, mais pas de point faible non plus), et les apparitions aléatoires? Idem pour les attaques isolées... Contre ce genre d'ennemi, il n'y a PAS de technique spécifique ou de solution adaptée, si ce n'est fuir ou combattre en espérant que ses talents martiaux suffiront...

3) Un monstre unique implique un renouvellement à chaque fois, donc potentiellement un travail conséquent de la part du Mj, dont l'imagination a des limites. Un monstre générique sans forces et faiblesses est quant à lui aisément recyclable à l'infini, et contribue largement à l'ambiance par la menace permanente qu'il représente.

[Casaïr]

Marrant, mais je suis assez d'accord avec Arthus ^^

Nonon, on ne communique pas par télépathie ou MP

[Kalessin]

L'idée que les féonds soient spécifiques et isolés s'applique non pas seulement à un lieu mais aussi une époque. Les shémas ne se répètent pas, c'est l'idée de l'adaptation et l'évolution du féond. En fait ce que j'ai essayé de dire c'est, en gros, quand tu tue un féond, peut être que tu n'en retrouvera jamais un pareil.

J'ai du mal a voir ou tu voit un féond répertoriable la dedans. L'évolution parallèle reste un cas rare selon moi, et même comme ça les deux féonds seront tout de même différents, ils auront juste quelques similitudes mais seront reconnaissable comme différents par un simple coup d'oeuil à moins d'avoir pour les deux un camouflage en nénuphar.

Tu classe les féonds comme je les décris en "espèces", or je dis qu'ils sont tous différents, et qu'ils peuvent être en groupe ou en colonie pour cex comme les rats (Cnaighs je crois, un truc du style)

Bref, mon idée (Je répète que mon idée reste mon interprétation hein ^^), quand tu rencontre un féond, si tu en as déja rencontré avant, tu ne tombera jamais sur un connu. Voila le concept.

Après, pour te rejoindre un peu sur une partie de ton argumentation, peut être que les villageois qui se font harceler par un groupe de féonds depuis un moment et ont réussi à en tuer un ou deux pourront te renseigner dessus, mais tu ne trouvera jamais de petite encyclopédie du féond à la guide du routard avec des détails sur chaque féond/groupe rencontré.

Le savoir, c'est le pouvoir, du coup les joueurs doivent être dans l'ignorence. C'est fun par ce que du coup ils spéculent sur des points communs uniquement dus au hasard ^^

[Arthus]

D'un point de vue cosmétique, je suis d'accord. D'un point de vue technique, je suis plus sceptique.

Certains féondas déjà publiés forment déjà des "espèces" possédant un milieu de prédilection. Du coup, je suis d'accord qu'un Cnaigh peut avoir une morphologie différente d'un autre Cnaigh, mais cela ne change rien au fait qu'on ne fasse pas la différence en termes de caractéristiques techniques.

Idem pour des féondas humanoïdes, par exemple : tu n'en trouveras pas forcément deux semblables (l'un sera plutôt un petit gros moussu, tandis que l'autre sera un grand et maigre minéral), mais cela n'empêchera pas de leur donner les mêmes caractéristiques de base, avec de options d'évolution pour ceux qui veulent s'amuser avec de la customisation.

Par ailleurs, la proposition que tu suggères implique qu'un bestiaire est inutile, puisque tout se résume à "faites vos monstres vous-mêmes". En effet, dans cette optique, faire un catalogue de monstres est contre-productif, étant donné qu'il va pousser le meneur à se limiter aux créatures décrites par facilité (pourquoi se taper un long boulot de création et d'équilibrage à chaque fois lorsque tout est déjà fait, surtout pour ceux qui ont une vie active?)...

Et enfin, il ne faut pas oublier le chapitre 1 du livre 1, qui dit clairement que s'il existe des féondas de tous types, la majorité sont humanoïdes, donc d'un même "type".

[Casaïr]

Qu'il existe une multitude de feondas différents, je suis tout à fait disposé à le croire, hein, attention ! ^^

Comme dit Arthus, si on part du principe qu'ils sont absolument tous différents, inutile de faire un bestiaire (ou alors, celui-ci se limitera aux drèins, ce qui n'est pas une idée inintéressante, mais pas forcément mon cheval de bataille).

Malgré tout, Qu'elle que soit le phénomène à l'origine des feondas (dieu tout puissant, Gaïa qui s'énerve, expérience demorthèn qui tourne mal ou autre), pour ma part, il y a forcément eu, à un moment ou a un autre, un type de feond qui, par sa ruse, son intelligence, son agressivité, ou l'adaptabilité de sa morphologie, a pu se reproduire à la façon d'un troupeau de lapins mutants parce qu'il a su trouver le terreau qui lui convient. On a les C'naighs en ville notamment (en horde de 100 à 200 individus, ça a déjà tendance à faire peur ^^) et les chauves-souris vampires dont le nom m'échappe totalement pour le moment.

Qui nous dit qu'un truc un peu plus gros (de la taille d'un gros félin ou carrément d'apparence humanoïde) n'a pas réussi à faire la même chose ?

[Kalessin]

Ne surtout pas dire que le bestiaire est inutile! (Iris pas taper)

Non plus sérieusement, je ne pense pas que le bestiaire soit inutile. Comme tu l'as dit toi même, l'imagination d'un MJ a des limites, et je pense que coucher les grandes idées, leur donner des chiffres, une substance, une histoire, ça permet à certains de s'aproprier la chose, voir comment on fait en quelque sorte. Je conçois que tout le monde n'est pas capable/n'as pas le temps de "monter" un féond, et selon moi le bestiaire est un outil indispensable à ces personnes. Et même si on a les ressources nécessaires pour tout faire sois même, je pense que le bestiaire reste une très bonne base. Si on voit un féond qui ressemble à un concept qu'on avait, c'est parfait, on a presque plus rien à faire. Certains féonds proposés pourront nous donner des idées pour en créer d'autre. Enfin, je pense qu'une bonne partie des féonds présents dans le bestiaire seront très utiles pour faire office d'ennemi lambda, tout en ayant un choix assez vaste pour ne pas avoir à relancer le même ennemi à un groupe de joueur.

Personnellement, je m'estime amplement capable de créer tout type de féond ou drein pour mes campagnes, mais je ferais quand même l'aquisition du bestiaire par ce que je pense que ce livre a beaucoup à m'apporter, en plus d'avoir des illustrations d'un style que j'adore et d'être fait par la Ô combien talentueuse Iris d'Automne, dont j'apprécie aussi le travail.

Pour les Cnaighs, les rats c'est cool, ça s'infltre partout, ça apporte la maladie, c'est le genre de vermine qui survit aux tentatives d'exterminations etc... Une belle saloperie, moi j'aime bien. L'appendice du livre 2 c'est une jolie esquisse du bestière, avec son lot de ptites saloperies et de trucs wtf c'est trop badass (genre le serpent de mer qui te gobe difficulté 14 pour ressortir, ou la bestiole trop chelou du village abandonné)
Les Cnaighs, pour moi c'est une vulgarisation. Ca peut être des rats asservis par les spores d'un fameux champignon féond, ça peut être de grotesques représentations de rats faites de mousse, graviers et racines, ça peut être des rats manipulés par un ogham maudit qui "trasforme en féond" ses victimes avec le temps...
Quand on ne connait pas on donne un nom, c'est rassurant, alors quand on voit un truc moche qui attaque les humains et qui ressemble à un rat, on l'appelle Cnaigh. (Ca reste ma vision du truc)

Après je ne suis pas la pour dire "Vôtre version est fausse!", j'expose mon point de vue (et j'espère qu'Iris va réfléchir dessus, comme ça je me sentirai important et je serais trop fier si je voit une phrase dans le bouquin qui ressemble à un truc que j'ai dit \o/)

Après j'aime bien débattre, et même si je comprends pas 100% de tes idées Arthus, c'est toujours un plaisir d'avoir de tes retours ^^

[Zammometik]

Qui nous dit qu'un truc un peu plus gros (de la taille d'un gros félin ou carrément d'apparence humanoïde) n'a pas réussi à faire la même chose ?

Quelle horreur, si c'était le cas !

Plus sérieusement, j'arrive pas à m'enlever de la tête que des "humanoïdes féonds" en grande quantité ajouteraient un côté "donjon et dragon" déplaisant au jeu. MÊME s'il n'y a pas de communication avec les humains, MÊME s'ils n'ont pas de culture ou d'organisation sociale, ça fera forcément penser aux joueurs qu'il y a des "elfes et des nains" dans l'univers. je ne suis pas opposé à l'idée du féond générique, mais un féond animal dans ce cas, type loup.

(Même quand j'essaye de penser à des féonds humanoïdes en petites communautés, je pense aux falmers des Elder Scrolls et même si l'idée de ces créatures déchues qui hantent des ruines est plaisante, j'ai l'impression que ça désacraliserait la bestiole)