
Excellent. Ça pousse à une vitesse! Je verrais tout de même quelques nuances:
Daïn a écrit :Les caravanes étaient alors escortées par des miliciens, des mercenaires ou gardes d'un jour, de façon assez hétéroclite. Souvent, le terme de "Milice des pauvres commerçants" était mentionné, composé alors de citoyens divers.
Mais vint alors un homme, un Talkéride, qui changea l'idée que l'on se fait désormais de ces gardes de convois, ces chevaliers protecteurs. Son histoire est contée dans des tomes régulièrement renouvelés par des copistes de l'ordre et au moins un "Codex Rubus" peut être trouvé dans chaque Rosace. (Rubus = Ronce en Latin)
Je dirais plutôt « Codex Rumicis » (Livre des Epines). « Rubus » en latin classique a plus le sens de « fruit rouge » (mûre, framboise, etc). « Rumex, rumicis » est la forme qui a donné « ronce » en français.
Daïn a écrit :Celui par qui l'ordre fut créé se nommait "Dris" (Ronce en Gaelique écossais), un Roturier Talkéride issu d'un village du Sud, fervent adepte des anciennes traditions, idéaliste et possiblement visionnaire. L'histoire raconte comment l'homme de forte carrure fit face à une menace de brigands lors d'un convoi et comment il ramena seul les chariots à destination. L'histoire officielle ne dévoile pas le contenu des chariots (suggestion de deux Codex, intégral ou épuré) mais met l'accent sur la dévotion de Dris à sa tâche, les différentes difficultés qu'il a pu rencontré et la façon dont il a pu s'en sortir. Son expérience d'alors et les valeurs humaines liées à ses choix ont posé les bases du Dogme philosophique lié à l'ordre des Templiers.
"Ronces" plutôt que "Templiers", non?
J’ai l’impression qu’en Tri-Kazel, le transport en chariot n’est pas le format le plus courant. Il est limité aux villes et aux rares plaines. Je dirais plutôt deux caernides de bât. Si Dris parvient à ramener les deux charges plus le marchand sur son dos, malgré les brigands et les intempéries, c’est déjà un bel exploit.
Daïn a écrit :Avec le temps, Dris s'entoura de personnes partageant ses convictions et son groupe devint rapidement très populaire, grâce au soutien des trois Rois. En ce temps, l'ordre n'existait pas encore et chacun s'auto appelait les "suivant de Dris", reprenant l'expérience de Dris comme un leitmotiv, un code à suivre. Les bases du Dogme philosophique furent crée par la force des choses, Dris essayant de codifier, hiérarchiser ses valeurs.
"S'auto appelait", c'est pas top. J'aurais tendance à écrire "Chacun se désignait comme le suivant de Dris".
Daïn a écrit :Encore aujourd'hui, les trois Manoir offerts à Dris appartiennent toujours à l'ordre des Ronces. Ces Manoirs servent de quartier général dans le royaume concerné et est décisionnaire dans les futurs choix stratégiques de l'ordre. Deux fois par an, les dirigeants se regroupent dans un conclave afin de faire le point. On proposa à Quentin Erward, la légende, de faire partie du conclave mais celui-ci refusa, voyant en ce conclave la corruption de l'ordre, un commerce basé sur l'argent et le profit.
A préciser « Récemment » ou « il y a quelques années ». Quentin Erward est un personnage contemporain, ce que le lecteur ne sait pas forcément.
Daïn a écrit :Développement de l'ordre:
La grande force de Dris résidait dans sa capacité d'adaptation et sa connaissance du moteur des royaumes, l'argent.
Avec les nombreuses excursions à travers Tri-Kazel, Dris et ses hommes arrivèrent à identifier des idées réussites commerciales et se lancèrent eux-même dans le commerce. Sans obligation d'abstinence l'idée de faire travailler les familles des Ronces fut rapidement instauré.
Encore de nos jours, les familles des Ronces s'occupent de travailler sur les terres de l'Ordre, pour le bénéfice de l'Ordre mais jouissant de l'usufruit.
Je dirais que cette évolution commerciale et artisanale précoce s'accorde mal avec leur image de chevaliers errants. En principe, le ronce est un escorteur de commerçants (ou autres voyageurs) mais pas un commerçant lui-même: on serait dans la dérive dénoncée par Quentin Erward.
Daïn a écrit :Les commanderies/ commandements du Codex des Ronces:
Quelques règles pour entrer dans l'ordre:
* être âgé de plus de 18 ans
* ne pas faire partie d'un autre ordre
* ne pas être endetté
* être en parfaite santé mentale et physique (ne pas être estropié)
* n'avoir soudoyé personne pour être reçu dans l'ordre
* ne pas être
excommunié
Plutôt que
excommunié , je mettais plutôt
convaincu de crimes
J'ajouterais bien:
* savoir lire, écrire, compter
Toutes ces règles ne sont pas absolues et un écuyer particulièrement valeureux peut être dispensé de l'une d'elles, mais il devra particulièrement faire ses preuves pour le reste.
Daïn a écrit :Les trois Voeux du Chevalier:
* Pauvreté:
Le Chevalier Ronce travaille pour glorifier le Codex Rubus, pas pour son enrichissement personnel ni celui de sa famille.
(Cela permet le contrôle des richesses de l'ordre)
* Chasteté:
Une fois entré dans l'ordre, aucun chevalier ne doit plus procréer. Tout enfant naissant est susceptible de radier le chevalier.
(Cela permet à l'ordre de gérer le nombre des membres travaillant sous son ordre)
* Obéïssance
(Cela permet de gérer les directives imposées par les hauts fonctionnaires)
Les trois vœux rappellent un peu trop la culture chrétienne et, dans l’univers d’Esteren, celle de l’Unique. Ils seraient difficiles à faire accepter par les deux autres factions. Je formulerais plutôt :
« Non-profit » : ce que gagne le chevalier ne doit pas excéder ses besoins et le surplus revient à l’Ordre.
« Non-attachement » : le ronce fait ce qu’il veut en privé, mais son attachement à un conjoint ou à des enfants ne doit pas passer avant ses devoirs envers l’ordre.
« Non-abandon » : une mission acceptée doit être exécutée jusqu’au bout. Eventuellement, cela donne même à un chevalier subalterne un droit de regard sur les actions de son supérieur.
Daïn a écrit :L'ordre d'aujourd'hui:
L'ordre aujourd'hui a évolué vers quelque chose de parfois très commercial et à but lucratif. Le Codex Rubus est utilisé par certains comme un prétexte, un moyen pour manipuler les chevaliers et pérenniser le capital accumulé par l'ordre. Pourtant il y a encore des chevaliers qui continuent à perpétuer le leitmotiv premier de Dris, ses codes de conduite. Sans que l'on puisse encore parler de schisme au sein même de l'ordre, les dissensions se multiplient.
En Taol-Kaer:
Les Talkérides sont probablement les plus proches de l'idée première de Dris bien le sacro saint Daol arrive néanmoins à prendre une place de plus en plus importante.
En Gwidre:
L'ordre de l'unique a inévitablement pris une certaine place dans l'Ordre et l'on murmure que les Chevaliers Ronces gwidrites se concentreraient principalement sur les convois de l'ordre. Certains disent même que ces chevaliers Ronces pourraient se convertir à la foi prochainement.
En Reizh:
L'ordre en Reizh est probablement celui le plus accès sur le profit.
Là, cette répartition me paraît anticiper un peu trop sur les évolutions en cours. J'aurais plutôt formulé autrement:
Chaque rosace a son évolution propre, mais on peut distinguer des tendances générales dans chacun des trois royaumes.
En Taol-Kaer, le contraste augmente entre certaines rosaces des grandes villes, de plus en plus marquées par les intérêts commerciaux et financiers, et les rosaces plus pauvres des régions rurales, où la mission essentielle de l'Ordre, protéger les voyageurs des brigands et des feondas, ne s'accompagne pas de juteux profits. Il s'y ajoute la rivalité récurrente entre la rosace de Tuaille, plus ancienne, et celle d'Osta-Baille, plus puissante.
En Gwidre, beaucoup de ronces, sinon la majorité, se sont convertis à la foi de l'Unique. Mais du fait que l'Ordre, grâce à son immunité judiciaire, accepte les non-unicistes et les hérétiques, il est tenu pour suspect par certains éléments du clergé.
En Reizh, du fait du développement industriel et commercial, l'Ordre est particulièrement riche. Pourtant, il continue d'attirer des jeunes idéalistes, des cadets de noblesse notamment, qui y voient un refuge contre une société trop embourgeoisée. Les tensions entre jeunes et vieux sont particulièrement vives dans certaines rosaces. Récemment, un groupe de jeunes ronces reizhites a lancé un mouvement de "retour à Dris" et choisi de faire allégeance à la rosace de Tuaille plutôt qu'à celle de Baldh-Ruoch.