Iris a écrit :Et pour faire diversion :
http://irisdautomne.blogspot.fr/2015/12 ... -leur.html
Empathie et JdR ou comment j'ai tendance à traduire un peu tout ce que je lis qui me parait sympa sous forme d'élément technique (z'avez quelque chose contre les simulationnistes ?

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Rooh, pas bien la diversion!
Bon, cela dit je terminerai mon plaidoyer pro-menace féonde humanoïde (VS opposant féond localisé) avec une demande simple : restez cohérents avec le livre 1 et ce qu'il promet (et lorsque deux choses peuvent coexister et enrichir les possibilités pour le meneur, ne pas en exclure une par principe!).
Pour l'article, je suis évidemment d'accord avec le principe de découplage voie/domaine (discipline) en fonction de la situation (même si, en partie sur table, cela pourrait légèrement ralentir/casser l'action, et la focaliser un peu plus sur les calculs).
Concernant le texte à décrypter... Personnellement, je me suis un peu interrogé sur le mot "ensemble", et je me suis demandé si l'interdit ne concernait pas la liberté de réunion de ces personnes (empêcher la noblesse déchue et ses agents de se rassembler, c'est éviter un début de contre-révolution).
Ce qui m'amène à trois réflexions sur l'échec massif des étudiants en droit sur ce passage :
1) se dire avec condescendance que ce sont des crétins est sans doute une explication trop simpliste
2) Ils ont pu être influencés par leur (début de) formation de juriste, qui consiste à analyser chaque mot et ses implications, plutôt que de se contenter du sens général de la phrase (par ailleurs, ils ont pu réagir davantage en juristes qu'en historiens ou en politologues...)
3) iIs ont pu être influencés par la manière dont Iris a présenté sa question : prévenir qu'une majorité des étudiants des années précédentes se sont cassé les dents dessus "malgré le fait que ce soit simple", dans un contexte scolaire (="si vous vous trompez en fin d'année, vous perdrez des points, ce qui peut être synonyme d'échec et de redoublement) peut entraîner un réflexe de prudence exagérée, voire un stress en mode "je ne dois pas me planter".
Cet exemple pousse à s'interroger sur le fait que le contexte et la manière dont on pose une question peuvent influencer la réponse qui y sera faite. Réflexion que je trouve passionnante.
Enfin, je rejoins fafi, avec une nuance supplémentaire:
Ce sont des textes de loi et édits, donc par essence très cryptique.
Donnez un texte de loi actuel à décrypter, je pense que le résultat pourrait aussi approcher de la mécompréhension générale. C'est d'ailleurs souvent tellement cryptique que les spécialistes du barreau se font une joie d'en éprouver les limites et les interprétations les plus extrêmes face à quelque rédaction alambiquée et tordue (voire ampoulée diraient certains

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Il ne faut pas oublier que les textes de lois sont souvent le fruit de négociations : il s'agit de mettre tout le monde d'accord sur un texte commun, alors que chacun a des opinions et intérêts différents, voire parfois opposés.
Un texte est du coup parfois "laissé flou" volontairement afin que tout le monde puisse s'y retrouver, l'interpréter à sa sauce et le vendre comme une victoire à ceux que l'on représente, tout en ménageant ses collègues de négociation.
On peut aussi trouver le cas inverse : un excès de zèle dans l'exhaustivité peut aussi conduire à rendre un texte obscur ou technique.
Enfin, il ne faut pas oublier que les révolutionnaires du lendemain de la révolution n'étaient pas forcément des juristes professionnels...