Eh ben c'est qu'il était dur à trouver le bestiau.
Dire que j'hésitais à proposer aux Belges d'ici de faire un achat groupé, j'aurais été mal car après trois maisons de la presse différentes, je trouve uniquement un exemplaire du JDR mag alors que le 11 était encore assez répandu plusieurs semaines après sa publication.
Bon, après lecture des premiers retours je savais à quoi m'attendre. Un canevas comme les autres, une aide de jeu très brève (pas dénuée d'intérêt pour autant, j'ai beaucoup de mal à cerner ce que font les botanistes et les deux lignes sur les rôles que remplissent les membres de la branche furent instructives...), par contre je pensais que l'aventure DVELH prendrait moins de place. Elle était assez longue, j'ai pas chronométré mais à vue de nez ça m'aurait pris au moins une heure...
Finalement, 16 pages Esteren sur les 80 que fait le magasine, aussi que les fans ne désespèrent pas s'ils ne le trouvent pas : on apprends pratiquement rien que l'on ignorait, c'est franchement plus du registre du bonus que le livre 0.
J'avais donc pas fait la première aventure dont on est le héros, j'ai hâte qu'elle soit mise à disposition sur le site mais en attendant je ne me suis pas privé de faire cette suivante.
Comme l'ont fait remarquer les critiques précédentes, il y a pas beaucoup d'arborescence et en fait pratiquement toutes celles qui ne sont pas dans l'enchaînement de base du scénario conduisent à son échec inéluctable d'ici un renvoi à un autre numéro. C'est notamment dommage dans le castel, vu qu'on aurait normalement beaucoup de possibilités et qu'on ne voit que du castel que les quatre pièces liées à l'intrigue...
Vu que j'étais prévenu, j'étais pas trop déçu par cet aspect.
La trame principale est assez simple mais plutôt sympa, la transcrire en scénario pour la table de jeu semble fort aisé mais en inventer une similaire me parait à la portée de tout meneur.
Là où cette aventure mérite vraiment le détour, c'est pour ses descriptions.
Riches, envoûtantes et jamais lourdes, elles mettent vraiment dans l'ambiance et on a aucune peine à se glisser dans la peau d'Yldiane (faut dire qu'elle ne semble pas avoir beaucoup de sentiments...), et franchement quand on se planque derrière un muret et qu'on entends ce qu'il se passe de l'autre côté, on se retrouve tout con devant son magasine à ne même plus oser respirer en espérant que quoi qu'il se passe de l'autre côté, on arrivera à ne pas se faire remarquer.
Dans les dernières parties ça devient un peu brouillon, mais faut dire aussi qu'il se passe beaucoup de choses. On est surtout spectateur, diluer les descriptions dans plus de parties grâce à plusieurs arborescences n'aurait pas été nocif je trouve...
En tous cas, bravo pour les ambiances très prenantes de la caravane Tarish, de la vallée ensoleillée, de l'abri de chasse, ou encore de l'orage.
Moi qui aime bien les descriptions très (trop) longues, je piquerais bien quelques expression et métaphores de ce texte fort bien écrit.
Merci donc aux deux auteurs de Forgesonge, merci aux illustrateurs qui nous livre quelques images inédites qui mettent bien dans l'ambiance.
Banatroban, je ne te remercie pas encore car je n'ai pas encore lu le canevas, mais ça ne saurait tarder.