Bonjour
Allez, la toute fin du W.I.P
[3ème étape]:
Les détails
Le détail peut s'affirmer de diverses manières sous la forme effets plus ou moins graphiques : tatouages, peintures, grimages, éclats magiques, étincelles , cicatrices, écritures, "privates jokes" (éléments plus ou moins cachés humoristiques), ...
Ils peuvent apparaitre de diverses manières, selon l'humeur et la personnalité du narrateur.
le but principal du détail, c'est d'apporter de la crédibilité, sans toutefois alourdir l'image et éviter autant que possible de la dénaturer (à moins d'assumer totalement ce coté, mais dans ce cas, on est plus réellement dans le détail, puisqu'il a été savamment pensé dans la composition et la narration).
Il faut comprendre que plus on ajoute de détail à une image, plus on va la figer : en effet, le cerveau interprète l'accumulation de détails comme étant un arrêt sur image, puisque l'on a le temps de tous les visualiser, a l'inverse, une image flou avec peu de détails sera interprétée comme une image "vivante" un peu comme prise sur le fait.
Selon l'effet voulu ( et la personnalité... parce que j'en connais certains qui ne savent pas s'arrêter ), on ajoutera donc une somme plus ou moins importante de détails.
Également, plus on ajoute du détail à un arrière plan, plus il va apparaitre en avant (le principe de la focale photographique).
Ainsi tout tiens dans une espèce de pseudo recette un peu alchimique : savoir en mettre un peu, mais pas trop, à moins d'assumer totalement cette volonté du surplus de détails...
Mais rappelons une valeur simple de l'illustration : nous n'avons qu'une image, et nous nous adressons a un spectateur, afin de raconter une chose spécifique ( ou une série d'actions ) ainsi, un trop-plein de détail, aura tendance a faire oublier le message principal, et perdre le lecteur/spectateur.
Pour ma part, c'est assez irrationnel, il m'arrive de m'attarder 3 heures sur plein de détails inutiles, et parfois d'aller à l'essentiel alors qui faudrait détailler un peu plus.
Dans cette illustration, je suis resté justement très synthétique, puisque je voulais absolument rester dans une image un minimum figée (il y a déjà un peu trop de détails a mon gout).
j'ajoute en tout premier, les yeux dans la commande, ils sont orangés, et émanent une lueur suffisamment forte pour éclairer une partie du corps de l'Urzal, c'est pourquoi je vais revenir sur sa patte avant. Patte, que je décide de détailler de manière très musclée et plus verte, afin de contraster avec la seconde patte, qui elle est plus en forme de branche/écorce. Je fais également revenir l'épaule avec un peu de blanc cassé ajoutant une forme de fourrure-piquante.
Enfin, j'en profite pour faire quelques réglages de couleur afin d'affiner un peu l'image, des calibrages successifs avec des jus de couleur très diluée.
L'image est terminée en peinture, il me reste une seule chose à faire, dans mon esprit, je voulais un contraste ombre/lumière, avec une créature, un peu surprise par une lumière un peu forte et qui la fait en partie apparaître.
j'aurai pu travailler cet effet a l'aérographe, mais j'ai manqué de courage, et, n'étant pas certain du résulté, j'ai préféré m'en occuper en numérique.
Je scan donc mon image, règle les couleurs et le niveau sur mon écran, et ajoute un calque afin d'ajouter cette lumière.
Et voici la version définitive...
Voilà, c'est est terminé pour ce Work In Progress, j'espère qu'il vous aura plu autant que j'ai pris du plaisir à le rédiger, et qu'il vous aura apporté quelques lumières sur le travail d'illustrateur et de peinture à l'acrylique.
Il est temps de céder la place à mes camarades afin qu'il exposent eux-même leur méthode de travail, et d'en profiter également moi-même.
Et j'en profiterai pour recopier tout cela afin d'en faire un condensé pour mon propre site internet.