Petites questions sur l'univers

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Lianna
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Re: Petites questions sur l'univers

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Message par Lianna » 16 déc. 2010, 13:56

Bonjour !

Petite question concernant les droits de successions...
Il est noté que c'est l'ainé, homme ou femme, qui hérite mais qu'en est il des enfants hors union ? Les bâtards sont ils considérés comme de possibles candidats à la reprise du domaine, du moins s'il a été reconnu par le père comme étant son enfant ?

Merci d'avance ! :)

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Pénombre
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Re: Petites questions sur l'univers

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Message par Pénombre » 16 déc. 2010, 14:48

Nous n'avons pas fixé de règle précise dans ce cas. Mais tu as deux possibilités :
- considérer qu'à partir du moment ou un gamin est reconnu, c'est le fait qu'il soit ou non l'ainé qui détermine son héritage, et non sa parentèle.
- considérer qu'il faut une déclaration formelle disant "je fais d'untel mon héritier".

Comme il y a bien un droit d'ainesse en Tri-Kazel, on est plutôt dans le premier cas de figure. Cependant, il peut y avoir diverses raisons pour lesquelles on ne souhaite pas faire de l'ainé l'héritier : parce que c'est un bâtard alors qu'on parle d'une lignée prestigieuse, parce qu'il est simple d'esprit, parce qu'il est timbré ou atteint d'une malade qui laisse présager qu'il n'en a plus pour très longtemps, etc.

Donc, en fait, si tu t'orientes vers une solution pragmatique, il est envisageable que le droit d'ainesse soit conditionnel, c'est à dire que l'enfant premier né soit par défaut l'héritier, sauf si le tenant du titre dont il doit hériter désigne quelqu'un d'autre.

Ensuite, tu as les modalités qui permettent de désigner autrui. Dans un régime féodal, on ne décrète pas n'importe qui son héritier. Il faut aussi qu'il ait du sang noble dans les veines, normalement. Et un lien de parenté avec la famille, qu'il s'agisse de lien de sang ou de mariage.

Et évidemment, même quand les choses sont clairement établies, il peut y avoir contestation. Par exemple, l'ainé est un simple d'esprit, il semble évident que le cadet né d'un second mariage sera l'héritier. Point de bâtardise en jeu en l'occurence. Sauf que la première épouse peut encore avec une certaine influence et réclamer bêtement que son fils doit hériter, même si ça revient à faire d'elle la gestionnaire du dit héritage... stricto sensu, elle ne fait rien d'illégal, même si ses intentions sont aussi douteuses qu'évidentes.

D'autres considérations sont à prendre en compte :
- la loi n'est pas forcément la même d'un royaume à l'autre, ni sa jurisprudence
- si le Gwidre est un état fort, Taol-Kaer et Reizh sont bien plus divisés. La loi peut donc - même si elle n'est pas différente - être interprétée tout autrement. En Taol-Kaer, il faut encore distinguer l'héritage dans les duchés, et dans les terres de Dèas, puisque leur nature de "duché" est totalement fictive et que leurs habitants vivent selon leurs propres coutumes, même si théoriquement il obéissent à la même loi, celle qui vient du trône, que leurs voisins du nord du royaume.
Ce que nous écrivons dans la gamme officielle des Ombres d'Esteren n'est pas "la vérité" inaltérable et absolue.

Mais juste ce que nous écrivons.

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Re: Petites questions sur l'univers

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Message par Akae » 16 déc. 2010, 14:55

Comme l'a dit Pénombre pas de règle fixe, pour ma part:

La primogéniture male ou femelle constitue en Tri-Kazel une généralité, mais les exceptions sont légions. En effet il arrive très fréquemment que le patriarche ou la matriarche donne des directives très précises quant à ses volontés pour le choix de l'héritier. On accorde beaucoup d'importance à ces testaments. Ainsi un seigneur peut tout à fait désigner un de ses bâtards reconnus. Il est évident que dès que le seigneur est mort, il faudra que la personne désignée soit acceptée et ça ne se fait pas sans heurt c'est évident.

Pareillement on trouve d'étranges partages des possessions. Il arrive que les biens soient partagés plus ou moins équitablement entre les héritiers. Cela se fait très rarement lorsqu'il s'agit de la noblesse, car le but est de constituer une "maison" forte et puissante et un partage comme celui-ci morcelle le patrimoine, divisant une maison plus ou moins puissante en de nouvelles cellules moins importantes.

En Gwidre on va même avoir le cas de dons au Temple. Des seigneurs profondément pieux donnant à leur mort l'ensemble de leurs biens au Temple, ne laissant que le strict minimum à leur famille. Ca reste rare, la noblesse et le clergé de Gwidre étant plus souvent en rivalité.

Bref pour en revenir aux bâtards, je pense qu'il est tout à fait envisageable qu'il puisse tenter de prendre l'héritage si lui-même a été légitimé (d'une manière ou d'une autre: document, devant un conseil, adopté par l'épouse légitime du seigneur, la cour du roi, etc.). Toutefois il va falloir qu'il puisse s'assurer le soutient de la parentelle, des vassaux, etc. Ce qu'un enfant légitime aura le plus souvent acquis, ne serait-ce qu'avec l'appui de la branche maternelle, qui est officiellement lié à la famille paternelle. On peut même avoir des frères et soeurs du défunt qui tentent de récupérer l'héritage.

Bref la succession c'est la galère et ça l'a toujours été. Ca mène à des tas de conflits, exception, etc. Un point très important en Tri-Kazel, plus particulièrement en Taol-Kaer mais dans une proportion importante aussi en Gwidre et Reizh, c'est que la Coutume fait force de loi. Et chaque communauté à ses propres traditions, us et coutumes qui font que d'une vallée à l'autre, même si on retrouve un schéma social équivalent, les différences sont légions.

Bref les particularité en matière de successions même si on retrouve une constante (promigéniture) reste soumise à une grande diversité.

Ce qui va le plus souvent mettre un terme aux conflits, ce sera l'intervention d'un tiers parti plus important : le roi, le seigneur dont la famille de l'héritier était le vassal, ou l'absence d'autres héritiers potentiels (que ce soit le résultat d'une guerre de succession ou pas). Toutefois lors de conflits successoraux entre des vassaux puissants, le roi peut hésiter à prendre parti. Il faut se rendre compte que les affaires familiales participe de l'intimité et du privé et il n'est jamais aisé de s'insinuer dans ce genre d'affaire. Dès lors un roi ou un grand seigneur n'interviendra que si ces conflits mettent en péril la sécurité du territoire ou de la population.

Bon j'ai clairement débordé de la question :mrgreen: J'espère avoir pu t'apporter un semblant de réponse.

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Lianna
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Re: Petites questions sur l'univers

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Message par Lianna » 17 déc. 2010, 23:22

Merci à tous deux pour vos réponses aussi rapides que complètes. :)

Pénombre, tu soulèves un point intéressant :
Et évidemment, même quand les choses sont clairement établies, il peut y avoir contestation. Par exemple, l'ainé est un simple d'esprit, il semble évident que le cadet né d'un second mariage sera l'héritier. Point de bâtardise en jeu en l'occurence. Sauf que la première épouse peut encore avec une certaine influence et réclamer bêtement que son fils doit hériter, même si ça revient à faire d'elle la gestionnaire du dit héritage... stricto sensu, elle ne fait rien d'illégal, même si ses intentions sont aussi douteuses qu'évidentes.
Je n'ai pas souvenir d'avoir lu ça dans le livre mais le divorce est possible, donc, si tu parles de la volonté d'une première épouse ?

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Pénombre
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Re: Petites questions sur l'univers

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Message par Pénombre » 18 déc. 2010, 08:10

Ben oui. A noter que nous n'avons pas abordé la question du divorce mais que même quand il n'existe pas, au sens ou l'un des deux conjoints peut demander la fin du mariage, il y a presque toujours dans les civilisations traditionnelles la répudiation de l'épouse pour divers motifs. La notion de divorce moderne s'entend de manière réciproque, alors que la notion de divorce tout court (le plus souvent autorisé au mari, et plus exceptionnellement à l'épouse) est très fréquente dans toutes les civilisations, sans parler de la répudiation unilatérale.

Le fait qu'elle ait mis au monde un simple d'esprit par exemple, est un bon moyen de répudiation. Mais si elle a un statut conséquent - puisqu'on parle de nobles et d'héritage en l'occurrence - les choses peuvent s'avérer plus délicates. Cette répudiation doit être faite sans pour autant se mettre la famille à dos. Donc, la dame doit garder une certaine place auprès de la cour de son époux.

Ou, plus simplement, on peut distinguer le mariage et le concubinage. L'épouse n'est pas répudiée mais il est entendu qu'elle ne peut être la mère de l'héritier. Donc, le mari prend une concubine, qui portera l'héritier à venir mais quand à elle n'aura aucun statut. C'est uniquement le statut noble de son enfant, si le père le reconnait, qui importe.

L'arrangement peut donc être conclu, avec une épouse réticente mais contrainte à ce moyen pour ne pas perdre totalement la face, vu que le mariage doit quand même être maintenu (faute de quoi sa famille retirera son alliance à celle du mari, et l'ex-épouse sera probablement disgraciée par les siens pour avoir tout fait foirer...).

Et puis une fois les choses faites, l'épouse peut se dire que dans le fond, est ce qu'elle ne pourrait pas justement à la fois venger sa fierté, humilier son mari et prendre de haut sa propre famille si elle parvenait à ce que son héritier à elle, tout simple d'esprit qu'il soit, devienne le prochain seigneur, c'est à dire qu'elle passe d'épouse en disgrâce partielle à régente d'un domaine. Et ce domaine, il peut intéresser sa famille. Qui à l'origine espérait sans doute pouvoir l'obtenir justement par l'héritage, alors que le fils cadet né d'une union avec une concubine n'a pas de liens avec eux... bref, les solutions trouvées peuvent générer de nouveaux problèmes.

Ou éventuellement, l'épouse peut être morte mais sa propre famille estimer qu'elle a encore son mot à dire et pousser en avant le petit-fils simple d'esprit, qu'il faudra bien conseiller quand il sera seigneur. Le tout sera alors d'être certain que le régent sera la bonne personne.... et là, ça peut dépendre de qui est en faveur auprès du roi ou du suzerain direct. Si par exemple le domaine du seigneur est stratégiquement important pour la famille de son épouse, il s'agit d'un mariage d'alliance militaire. Mais si cette famille a plus d'ascendant que le seigneur du château auprès du roi... le grand-père maternel du simple d'esprit, ou le frère de sa mère pourrait très bien être nommé régent à la mort du père...
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Re: Petites questions sur l'univers

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Message par kyin » 19 déc. 2010, 14:08

Petite question météo en ces temps neigeux...

Quel temps fait-il dans les Royaumes :mrgreen: ?

Plus précisément, quels sont les types de météo les plus rencontrées dans chaque région, à quelle échelle des températures, et dans quelles conditions un Tri-Kazéliens considérera qu'il fait chaud ou froid ^^ ?

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Esteren

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Message par BlackEars » 21 déc. 2010, 21:37

Question qui semble un peu idiote, mais Esteren, c'est bien le nom donné par les Tri-kazéliens au monde qui les entoure ? Ou peut-être le terme est-il réservé aux demorthèn ?

Depuis le début de ma lecture je me demande à quoi correspond le nom du jeu dans le jeu, et en fait je n'ai pour le moment trouvé qu'une seule référence au nom Esteren dans le livre 1, dans le chapitre dédié aux demorthèn (dans l'encadré sur l'Aergewin p144).

Quand aux Ombres... je suppose qu'il faudra attendre Secrets. ^^

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Pénombre
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Re: Petites questions sur l'univers

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Message par Pénombre » 21 déc. 2010, 22:15

C'est le nom que les tri-kazéliens donnent à leur monde, oui.

Quand aux ombres, et bien, on peut le considérer à quatre niveaux :
- les ombres au sein de l'individu (la santé mentale et ses désordres par exemple)
- les ombres dans la société (la misère, les rivalités, les tensions connues et moins connues)
- les ombres des forêts, ou se tapissent les feondas
- les secrets, en effet.
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Re: Petites questions sur l'univers

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Message par Trisqkel » 05 janv. 2011, 04:26

Petite question concernant la création de perso: il est dit qu'un personnage a, à la création, l'équivalent de 30 journées de salaires. Or, toutes les professions qui sont proposées sont des professions honnêtes. Pour les personnages qui exercent, ou exercaient une profession au sein des mondes undergrounds, comme les voleurs, joueurs professionnels, gros-bras et autres brigands, à quelle niveau de salaire ces métiers correspondent-ils?

Pour les tueurs à gages, assassins et bandits de grand chemin, je les metterais d'emblé dans les professions à risque. Mais pour les cambrioleurs, les pickpokets, les détrousseurs d'Osta-Baille, et les arnaqueurs? Les charlatans, diseurs de bonne aventure et péripatéticiennes? Les contrebandiers, les revendeurs/producteur de drogue et autres substances illicites? Les espions, les investigateurs, les sorciers (dans cette catégorie sont inclu les occultistes)?

Bon, je crois qu'il y sont tous... :mrgreen:
Le bonheur, c'est un dix naturel.

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Re: Petites questions sur l'univers

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Message par Pénombre » 05 janv. 2011, 09:40

Les escrocs, bandits et autres individus du genre, par définition, n'ont pas de salaire, c'est à dire pas de revenu fixe, qui tombe chaque mois.

Même parmi les salariés, on a plusieurs cas de figure possible. Un mercenaire peut espérer une solde, par contrat. Mais quand il a pas de contrat, ben pas de salaire. Un varigal qui a pris l'habitude de porter des messages sur un parcours précis, également, mais à l'inverse, on peut considérer qu'un varigal qui vagabonde n'a pas de revenu régulier, et n'entre donc pas dans le cadre du salaire.

Les charlatans, pickpockets, cartomanciennes et cambrioleurs n'ont pas de salaire. Pareil pour une prostituée, ou un bandit de grand chemin. Difficile d'avoir des revenus réguliers dans ce genre d'activité. Ou plus précisément, difficile d'avoir des revenus réguliers et stables.

Par extension, les PJ tombent d'ailleurs rapidement dans ce cas de figure : à moins qu'ils ne parviennent à avoir un sponsor/mécène qui finance leurs activités de façon régulière, ils vont rapidement devoir négocier leurs services au gré des occasions.

Tu entres donc dans le cas des gens qui ont un revenu plus aléatoire (tu as des éléments pour gérer ça. (Début de la page 220, Prestations Ponctuelles).

Entre également en ligne de compte le contexte dans lequel le personnage évolue. Par exemple, s'il agit en indépendant solo, il n'a aucun filet de sécurité. S'il fait partie d'une organisation, on peut couvrir certains frais (genre, on peut lui offrir le gite et le couvert dans le repaire de la bande, ce qui est une forme de "revenu régulier") mais il y a des contreparties qui font qu'il n'aura pas forcément autant de liquidités (genre, tout le monde amène son butin, c'est le chef qui prélève dessus les frais de fonctionnement du groupe, sa propre part, etc... avant de redistribuer à chacun son "argent de poche").

Bref, difficile de proposer un système extensif sans y passer des pages -que je n'avais pas à l'époque- pour gérer tous les cas de figure de façon détaillée. J'ai essayé de retranscrire cette dimension plus aléatoire en évoquant brièvement les histoires d'apprentis, d'avantages en nature, etc, mais sans en faire un système détaillé.

En fait, pour le dire franchement, les salaires fournis ne sont là que pour une seule raison en fait : ils permettent de bâtir une échelle des coûts de vie, donc facilitent l'évaluation du prix moyen de certaines choses et par extension, donnent un aperçu de ce qui se passe aussi quand un pj dit "je lui offre un daol d'azur en échange de son silence/sa caution/sa participation/etc" ou que le meneur se demande combien le PNJ mécène du scénar va proposer comme prime à nos PJ pour qu'ils acceptent de travailler pour lui.

Pour un PJ ayant une activité qui n'a pas de revenu fixe, tu as entièrement la main pour considérer que le mois écoulé a été fructueux ou pas. Le crime paie, mais il ne paie pas forcément à chaque fin de mois.
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