Lignée demorthèn ?

[Brenn]

Salutations Tri Kazèliens !

Me retrouvant comme à mon habitude à masteriser (un très beau jeu) et ayant ma première partie ce soir (scénarios créer de toute pièce par mes petites mimines)

j'ai l'un de mes joueurs a voulu faire une ionnthèn et a voulu être directe héritière d'une lignée de demorthèn (osag). J'ai refusé ayant senti les demorthèn plutôt solitaire et nomade (surtout chez les osags d'après ce que j'ai saisi de leur respect des traditions) mais a plusieurs endroit sur les rumeurs, textes et pnj on parle d'enfant de demorthèn ou de demorthèn ayant une famille.

Quant est il de la vie familiale des demorthèn ? Est ce général de se marier ? Ou un cas a part ?


Merci de votre réponse et de votre jeu pour les créateur !

[Pénombre]

Et bien, en fait, comme on l'a déjà dit dans d'autres sujets traitant de nos amis demorthèn, il n'y a pas vraiment de règle incontournable.

Certains choisissent leurs successeurs en sélectionnant des candidats et en procédant par élimination (genre en voyant comment ils comprennent l'enseignement dispensé, par des épreuves initiatiques, etc...).

D'autres se livrent à des opérations ésotériques (genre ils cherchent des présages ou méditent, afin de guider leur choix).

D'autres s'intéressent avant tout à leurs enfants et voient ça comme une tradition familiale.

Donc, oui, les demorthèn peuvent se marier. Certains vivent en ermites et seuls, d'autres en nomades (seuls ou avec un groupe, ou même juste avec leur compagnon/compagne), d'autres au sein des communautés, etc. Tout est possible.

[Iris]

J'ajouterais que nous sommes dans une situation où la hiérarchie au sein de la religion est quasi absente, un demorthèn n'est pas un curé qui va rendre des compte à un évêque sur l'orthodoxie de la religion qu'il pratique. Et même dans le cas de l'église catholique, il y a eu pas mal de prêtres mariés (même des évêques à certaines époques). Donc a fortiori, sans organisation qui structure réellement le contrôle des pratiques, chaque demorthèn est un peu face à lui-même, à lui de voir le sens qu'il donne à sa mission.

Par ailleurs, relief accidenté, isolement des communautés, il peut surgir une infinité de traditions locales qui peuvent être totalement antagonistes sur des points apparemment mineurs mais qui peuvent tout à fait amener des sujets théoriquement de la même religion à la pratiquer assez différemment. Il suffit que des habitudes se prennent, lentement mais sûrement...

Si on pousse le raisonnement, on pourrait même admettre que des demorthèn "peu orthodoxes" se fassent traiter de quasi morcails par des purs traditionalistes. L'intolérance n'est pas le monopole du Temple... (en tous cas, c'est un aspect qui me tente bien à creuser un peu). Sans compter qu'un demorthèn lié à une communauté logiquement sera porté à la protéger, et que le nombre d'ogham en liberté étant faible (écho au sujet sur la transmission), on peut imaginer des demorthèn peu fournis qui sont avides de pouvoirs et se voilent plus ou moins la face à ce sujet (la fin justifie les moyens, le demorthèn que j'ai éliminé allait devenir corrompu...).

Et si on réfléchit "lignée", quid des cadets de famille ? C'est un coup à se détester à l'intérieur de la fratrie...


Bref, je pense qu'en admettant de la diversité dans les comportements, en ajoutant des passions humaines, on arrive facilement à un nid de vipère exploitable en jeu,


Iris (qui a bien sûr quelques idées derrière la tête pour la partie démarrée)

[Brenn]

D'accord, merci des réponses.


(j'espère un jour m'habituer à ne plus être surpris quand les officiels d'une gamme répondent aux questions de nous, pauvres mortels )

[Elenyl Forgelune]

Ensuite, cela dépend ce que tu entends par lignée ...
Un ionnthèn quelqu'il soit est formé par un Demorthèn, qui lui même a été un ionnthèn formé par un Demorthèn, etc.
Si tu considères une lignée par le biais de la transmission d'un savoir, chaque Demorthèn de Tri-Kazel a une ascendance qui lui est propre.
Si tu considères la succession des Demorthèn qui ont oeuvré dans un lieu donné tu auras par exemple la lignée des Demorthèn de Dearg.
Ensuite tu peux faire se recouper les connexions :
La lignée des Demorthèn de Dearg qui ont été formés par un Demorthèn de Dearg.
Si tu rajoutes des liens de sang, tu obtiens une dynastie.

Donc pour ton PJ qui voudrait avoir une ionnthèn heritière d'une lignée de Demorthèn Osags ; il n'y a pas de soucis ; sous certaines conditions (qu'elle soit Osag, qu'elle vive dans un village des terres de Déas, qu'elle soit particulièrement attachée à sa terre et à ses traditions, et à ce que le Demorthèn de son village ait eu des raisons de la choisir comme Ionnthèn.)

Elenyl, aligné

[Patrick Cialf]

Dans une partie où j'ai joué, les PJ étaient trois enfants orphelins, élevés par une Damathair, puis confiés à des spécialistes: l'un à une Ionnthen (en vue de devenir demorthen), l'autre à un chevalier, la troisième à un varigal. Le choix se fait selon les affinités de chaque enfant sans qu'il y ait de transmission héréditaire, et c'est probablement le cas le plus courant là où la Damathair joue un rôle central. Les demorthen, les varigaux et quelques autres spécialistes ont une vie errante et solitaire qui ne leur permet guère d'élever un petit enfant. Mais rien ne les empêche de choisir leur enfant biologique comme disciple, une fois qu'il a l'âge requis.

Il faudrait voir s'il n'y a pas un affaiblissement du rôle de la Damathair, dans les secteurs les plus "modernes" de la société. Cela pourrait entraîner de gros changements dans le recrutement des demorthen, et peut-être une tendance plus forte à l'hérédité de la fonction, les demorthen devant s'impliquer davantage dans la première éducation de leurs enfants.

[Sengiir]

Il y a déjà un affaiblissement du rôle de la damathair, surtout dans les grandes villes disposant d'écoles/d'atelier de formation/d'université. Les damathairs de ville n'ont plus que le simple rôle de nourrice, ayant perdu celui d'éducateur, fonction qui est assurée par des enseignants.

Il en va de même pour les démorthens. Les rares qui s'installent dans les villes ont plus le rôle de conseiller et de gardien des traditions (comme auprès du roi de Tol Kaer) que comme tuteur de la jeunesse.