Gilean Iasg!
Publié : 01 avr. 2015, 11:40
En ce jour du premier avril 2015, je vous présente son équivalent sur Esteren : le premier jour de Gilean, où les plaisanteries de tout genre sont de mise !
Extrait de « Coutumes de Tri-Kazel, tome III », par Sinnead Lochmàr :
« Le mois de Gilean débute par la journée la plus crainte des damathairs. Le Gilean Iasg, ou Fête des Espiègles, est l'occasion pour les garnements (et certains adultes plaisantins) de s'adonner aux farces et aux blagues, sans se soucier de représailles. Les usages veulent que les mauvais tours soient tous pardonnés à la fin du jour. D'ailleurs, une personne qui s'offense d'une de ces blagues est considérée comme un triste sire sans humour. Bien sûr, cela ne s'applique pas aux crimes et délits : l'esprit du Gilean Iasg reste bon enfant. On peut toutefois assister fréquemment à une escalade entre le farceur et sa victime. Chacun piège l'autre à son tour, ce qui conduit parfois à des débordements et aux remontrances des autorités.
La plaisanterie la plus commune consiste à accrocher subrepticement un ruban rouge dans le dos de quelqu'un sans qu'il s'en rende compte. Il devient alors la cible des autres farceurs et le défi est d'en poser d'autres sur lui, le plus possible, avant qu'il ne s'en aperçoive. Le record établi à Osta-Baille est de vingt-huit rubans, collés dans le dos d'un toscaire tout au long de sa visite guidée (ce qui ne fait que rendre la performance plus impressionnante encore!). Si ce jeu demeure très innocent, on rapporte quand même qu'il a servi de test à plusieurs bandes de voleurs des grandes cités. Des gamins des rues ont été remarqué par ces individus pour leur discrétion et leur dextérité. Ils faisaient des recrues de choix pour leurs desseins malhonnêtes.
La coutume est toujours très vivace dans chacun des trois royaumes. Les bardes l'entretiennent à leur manière : c'est le jour où ils ressortent la totalité de leur répertoire de chansons grivoises. Les plus appréciées sont celles qui parodient des airs connus. La Balade de Quentin a donné naissance à une myriade de versions qui, n'en doutons pas, interloqueraient le chevalier dont elle est inspirée. Surtout le passage où, au lieu de refuser les avances de la dame de son cœur, il accepte celles de sa jument... Les ménestrels racontent également les espiègleries les plus impressionnantes qu'ils ont pu voir, ce jour-là. C'est de cette manière que les farces les plus populaires se répandent. Des blagueurs ont acquis la notoriété grâce à cette habitude. Je pense notamment au Jeune Till de Koskan, désormais âgé de soixante-cinq ans, dont les anciens exploits amusent encore petits et grands.
Le Gilean Iasg est aussi l'occasion pour tous les apprentis de rendre la monnaie de leur pièce à leurs maîtres trop sévères. Ionnthèns, osfeis, adeptes du Temple, inceptus, la Fête des Espiègles balaie toutes les différences : c'est le moment où les élèves peuvent en profiter pour rire au dépens de leur mentor. Les étudiants des universités rheizites sont, à ce sujet, très créatifs. Sans doute un moyen de soulager la pression de leur apprentissage quotidien.
Un incident passé sous silence mérite d'être relaté : un élu du Temple, encore adepte à l'époque, avait employé son miracle de Litanie pour convaincre un fermier que ses poules allaient se mettre à parler. Lorsqu'il fut entendu par ses supérieurs hiérarchiques, ils n'acceptèrent pas l'excuse du Gilean Iasg car un don de leur divinité ne devrait pas être utilisé à la légère. L'adepte se défendit de façon ingénieuse : il argumenta que si l'Unique avait permis un miracle pour une petite blague, c'était qu'il l'approuvait et qu'elle était donc l'expression de sa volonté. Bien embêtés, les prêtres soumirent la question théologique au Grand Cénacle d'Ard-Amrach. Ce dernier n'a toujours pas donné de réponse officielle.
On ne peut que souhaiter que cette aimable tradition se perpétue longtemps. La Fête des Espiègles apporte un moment de bonne humeur bienvenu en ces temps troublés. Alors, si jamais vous vous retrouvez couverts de rubans rouges, faites donc bonne figure... et allez les accrocher dans le dos de vos amis ! »
Petite bafouille absolument pas officielle mais amusante à écrire. J'espère qu'elle vous a plu !
Extrait de « Coutumes de Tri-Kazel, tome III », par Sinnead Lochmàr :
« Le mois de Gilean débute par la journée la plus crainte des damathairs. Le Gilean Iasg, ou Fête des Espiègles, est l'occasion pour les garnements (et certains adultes plaisantins) de s'adonner aux farces et aux blagues, sans se soucier de représailles. Les usages veulent que les mauvais tours soient tous pardonnés à la fin du jour. D'ailleurs, une personne qui s'offense d'une de ces blagues est considérée comme un triste sire sans humour. Bien sûr, cela ne s'applique pas aux crimes et délits : l'esprit du Gilean Iasg reste bon enfant. On peut toutefois assister fréquemment à une escalade entre le farceur et sa victime. Chacun piège l'autre à son tour, ce qui conduit parfois à des débordements et aux remontrances des autorités.
La plaisanterie la plus commune consiste à accrocher subrepticement un ruban rouge dans le dos de quelqu'un sans qu'il s'en rende compte. Il devient alors la cible des autres farceurs et le défi est d'en poser d'autres sur lui, le plus possible, avant qu'il ne s'en aperçoive. Le record établi à Osta-Baille est de vingt-huit rubans, collés dans le dos d'un toscaire tout au long de sa visite guidée (ce qui ne fait que rendre la performance plus impressionnante encore!). Si ce jeu demeure très innocent, on rapporte quand même qu'il a servi de test à plusieurs bandes de voleurs des grandes cités. Des gamins des rues ont été remarqué par ces individus pour leur discrétion et leur dextérité. Ils faisaient des recrues de choix pour leurs desseins malhonnêtes.
La coutume est toujours très vivace dans chacun des trois royaumes. Les bardes l'entretiennent à leur manière : c'est le jour où ils ressortent la totalité de leur répertoire de chansons grivoises. Les plus appréciées sont celles qui parodient des airs connus. La Balade de Quentin a donné naissance à une myriade de versions qui, n'en doutons pas, interloqueraient le chevalier dont elle est inspirée. Surtout le passage où, au lieu de refuser les avances de la dame de son cœur, il accepte celles de sa jument... Les ménestrels racontent également les espiègleries les plus impressionnantes qu'ils ont pu voir, ce jour-là. C'est de cette manière que les farces les plus populaires se répandent. Des blagueurs ont acquis la notoriété grâce à cette habitude. Je pense notamment au Jeune Till de Koskan, désormais âgé de soixante-cinq ans, dont les anciens exploits amusent encore petits et grands.
Le Gilean Iasg est aussi l'occasion pour tous les apprentis de rendre la monnaie de leur pièce à leurs maîtres trop sévères. Ionnthèns, osfeis, adeptes du Temple, inceptus, la Fête des Espiègles balaie toutes les différences : c'est le moment où les élèves peuvent en profiter pour rire au dépens de leur mentor. Les étudiants des universités rheizites sont, à ce sujet, très créatifs. Sans doute un moyen de soulager la pression de leur apprentissage quotidien.
Un incident passé sous silence mérite d'être relaté : un élu du Temple, encore adepte à l'époque, avait employé son miracle de Litanie pour convaincre un fermier que ses poules allaient se mettre à parler. Lorsqu'il fut entendu par ses supérieurs hiérarchiques, ils n'acceptèrent pas l'excuse du Gilean Iasg car un don de leur divinité ne devrait pas être utilisé à la légère. L'adepte se défendit de façon ingénieuse : il argumenta que si l'Unique avait permis un miracle pour une petite blague, c'était qu'il l'approuvait et qu'elle était donc l'expression de sa volonté. Bien embêtés, les prêtres soumirent la question théologique au Grand Cénacle d'Ard-Amrach. Ce dernier n'a toujours pas donné de réponse officielle.
On ne peut que souhaiter que cette aimable tradition se perpétue longtemps. La Fête des Espiègles apporte un moment de bonne humeur bienvenu en ces temps troublés. Alors, si jamais vous vous retrouvez couverts de rubans rouges, faites donc bonne figure... et allez les accrocher dans le dos de vos amis ! »
Petite bafouille absolument pas officielle mais amusante à écrire. J'espère qu'elle vous a plu !