Croyants, offrandes et prophéties ?

[Orphalan]

Bonjour,

Existe-t-il des offrandes pour les croyants de l'Unique ou ceux qui suivent les traditions deorthèn ?

Vos croyants allument-ils un cierge pour demander une faveur à l'Unique, ou un guerrier lui sacrifie-t-il un agneau avant d'aller à la guerre ?

De même pour les croyants traditionnel, ont-ils chez eux un autel dédié à la triade ou aux esprits et y font-ils des offrandes, et de quel type ?

Et enfin, je ne me souviens pas avoir entendu parler de système de prophétie ou ce genre de choses dans Esteren, je me trompe à ce sujet ?

Pour une campagne, je me demandais si je n'allais pas utiliser un principe de prophétie, qui serait un fil rouge pour des scénarios dépendants de ma campagne et d'autres qui n'ont rien à voir mais je ne sais pas trop pas quel biais utiliser ce système.

Auriez-vous des idées ?

Merci !

[Casaïr]

Bonjour à toi

Pour ma part, je n'ai pas encore réfléchi aux offrandes types que pourraient demander Unistes et demorthèn, mais j'imagine que pour les premiers, une obole pour entretien des églises serait de bon ton. Quand aux seconds, il faut voir si du côté des druides celtes il n'y avait pas quelque chose qui pourrait servir.

A une époque, les demorthèn faisaient dans le sacrifice humain (si je ne dis pas de bêtise) mais ces traditions ont (pratiquement*) disparu. Maintenant, il n'est pas impossible que des sacrifices d'animaux ne soient pas employés pour s'attirer les bonnes grâces des C'maogh.

De ce que j'en sais, il n'y a effectivement pas de prophéties annonciatrices de quoi que ce soit, mais ce n'est pas parce que ça n'est pas développé dans la gamme de base que tu dois restreindre tes actions. Maintenant, pour t'aider à développer quelque chose du genre, il faudrait tout d'abord que nous sachions ce que tu comptes faire, et du coup que l'on sache vers quoi vont tendre tes scénarios.

Au plaisir de te recroiser

* je dis "pratiquement" car il est tout à fait possible que dans certains coins très reculés, ce genre de pratique existe toujours.

[Orphalan]

En fait, c'est pas tant pour le contenu de ma prophétie que je me pose des questions que par le biais par laquelle la faire passer, que ce soit pour mon joueur Templier que pour mon joueur demorthèn.

Je n'ai pas l'intention d'utiliser le principe de rêves, je trouve ça un peu trop simple ou bateau, mais je ne vois pas trop comment les introduire, que ce soit pour le Temple ou la religion demorthèn

[Patrick Cialf]

Les sacrifices humains, je connais au moins un village où cela se pratique, mais en général, c'est plutôt réservé à des morcails ou des occultistes particulièrement tordus.

Les offrandes, je suppose qu'il y a des prémices des récoltes, comme dans toutes les religions agraires. La pompe à finance est sans doute beaucoup mieux organisée du côté Temple que demorthèn. Mais c'est vrai que nous n'avons pas beaucoup réfléchi au cérémonial.

La prophétie... Il peut y avoir des textes qui circulent par les bardes ou les varigaux, ou qui traînent dans le bibliothèques des monastères, mais pour que le PJ sache que la prophétie s'applique à lui, il doit y avoir un facteur déclencheur. Rêve, tradition familiale, découverte d'un objet de pouvoir? Ou simplement le PJ qui décide de prendre la prophétie pour lui?

[Casaïr]

Il peut y avoir des troncs communs aux deux religions.

Même si le culte demorthèn est interdit en Gwidre, il est très possible qu'ils aient absorbé certaines croyances afin de faire passer la pilule plus facilement, mais en l'enrobant différemment, comme les feondas considérés comme des démons pour les disciples de Soustraine.

Au final, il est possible qu'une vieille légende demorthèn ait été récupéré par le Temple mais en changeant les intervenants (en faisant intervenir d'héroïques chevaliers-lames en lieu et place d'aventuriers locaux et dont de toutes façons l'identité a été perdue depuis des lustres) ou les lieux, voire l'aboutissement en lui-même. Dans ce cas, la similitude entre cette histoire made in uniste et celle colportée par les demorthèn peut se situer sur le périple initiatique, les signes distinctifs des "sauveurs" (qu'ils s'agisse d'hommes du Temple ou d'autre, il peut être dit que l'un deux aura les yeux vairons, par exemple) ou la façon dont ils se sont fait/feront connaitre (en sauvant un animal bien particulier, ou en intervenant dans une situation tout aussi spéciale).

Je ne sais pas si cela peut t'aider ou non, je te livre ça à chaud

[Arthus]

Je n'ai pas le livre 1 sous le yeux, mais il me semble me souvenir que les Filidh des Tri-Sweszörs sont des prophètes aveugles...

A vérifier!

En ce qui concerne les sacrifices humains, je ne serais pas étonné que, dans les coins les plus reculés habités par les osags les plus traditionnalistes, ces rites aient toujours cours.

Cela dit, il ne faut pas forcément voir un sacrifice humain comme un truc dark et glauque, avec une victime non consentante qui se débat devant une foule hystérique.

La victime peut très bien être consentante, et voir son sacrifice comme un privilège sacré assurant la survie de sa communauté, et lui faisant accéder à un nouvel état de conscience. Si ça se trouve, certaines populations imaginent peut-être que c'est là le moyen de devenir un C'Maogh...

Pour avoir quelques exemples de sacrifices humains perçus positivement, je suggère de regarder la saison 1 de la série "vikings", surtout l'épisode 8 qui donne un parfait exemple de ce genre de sacrifice.

[Pierrot le fou]

Cela dit, il ne faut pas forcément voir un sacrifice humain comme un truc dark et glauque, avec une victime non consentante qui se débat devant une foule hystérique.

La victime peut très bien être consentante, et voir son sacrifice comme un privilège sacré assurant la survie de sa communauté, et lui faisant accéder à un nouvel état de conscience. Si ça se trouve, certaines populations imaginent peut-être que c'est là le moyen de devenir un C'Maogh...

Pour avoir quelques exemples de sacrifices humains perçus positivement, je suggère de regarder la saison 1 de la série "vikings", surtout l'épisode 8 qui donne un parfait exemple de ce genre de sacrifice.

Voilà la scène en question (avertissement : c'est quand même sanguinolent, hein...) :
http://www.youtube.com/watch?v=YuhBDkIn_RM
-> SPOIL ! Dans la série d'ailleurs, et pour aller dans le sens d'Arthus, je me souviens maintenant que les prêtres refusent le sacrifice d'un des personnages, qui pourrait mécontenter les dieux en raison de sa foi qui n'est pas assurée... à ce moment, un autre personnage se propose spontanément !

[Iris]

et voir son sacrifice comme un privilège sacré assurant la survie de sa communauté

Oui alors... ça, c'est la théorie, et c'est rare...

Dans la vraie vie, on sacrifiait essentiellement des esclaves, des prisonniers de guerre et des prisonniers de droit commun...

Le principe du sacrifice est variable, on a :

• nourrir les esprits chtoniens par le sang et les fluides issus de la décomposition afin de favoriser la fertilité - fécondité, la prospérité etc.
• divination : la manière dont le sang s'écoule, le foie est interprété (la mort et le destin sont liés, donc pas étonnant que le monde des morts puisse fournir des informations sur le futur)
• les rois sont les intercesseurs auprès du monde divin ; ils sont à la fois des bouc-émissaires à zigouiller si tout va mal que des personnes à féliciter quand tout va bien ... mais les rois n'étant pas très chaud à l'idée d'être dézingués à la première disette venue ont mis en place des substituts (esclave devenant roi d'un jour pour être tué, sacrifice du cheval du roi comme substitut etc.) ... et le roi n'est tué que si vraiment les calamités se poursuivent
• on zigouillait chez les Aztèques les prisonniers de guerre. Pourquoi ? Certes, pour nourrir le Soleil, mais aussi parce que chez eux, il n'y a que 2 morts possibles pour atteindre le "meilleur" monde des morts : (a) mourir à la guerre ; (b) mourir au combat. Or les nobles Aztèques, comme tout le monde, n'étaient pas chauds à l'idée de se suicider glorieusement, donc ils capturaient un max d'ennemi servant de substituts sacrificiels pour leur permettre d'acheter leur paradis...

L'histoire du sacrifice est blindée de substitut : en théorie on tue des bouc-émissaire importants... en pratique, s'ils ont le temps d'agir, ils se trouvent fissa un remplaçant.

La vérité (peu glorieuse), c'est que les humains ont passé leur temps à essayer de leurrer leurs dieux !!!


Maintenant... y'a-t-il eu des sacrifices volontaires ? ... Certainement : il suffit de voir les martyres chrétiens complètement exaltés (ou certains moines bouddhistes se suicidant en méditant pour devenir un esprit gardien d'une vallée)... mais c'est ultra minoritaire ! Dans plus de 99% des cas, le sacrifice est truqué : substitut.

Roi => remplacé par esclave ou animal
Esclave, prisonnier... => remplacé par animal
Animal => remplacé par lait & miel (substance à forte charge symbolique, le lait est analogue au sang, et le miel est lié aussi au monde des morts par un mécanisme qui m'échappe encore... ah oui, le sel aussi, analogue au sang et associé aux sacrifices)

Autre sacrifice courant : les prémisses (première gerbe de récolte, cueillette...) en remerciement aux esprits.