Oui, c'est tout à fait possible.
On peut considérer que les damathairs masculins sont assez peu répandus, de même que les soldats de métier de sexe féminin, mais que ça relève essentiellement d'habitudes et stéréotypes. Dans le fond, la culture de Tri-Kazel distingue bien les rôles des hommes et des femmes, mais elle est également assez pragmatique, surtout dans les vallées. Si les gens semblent avoir de l'intérêt et un minimum de capacités pour des activités utiles à la collectivité, on s'embarrasse pas de savoir s'ils ont de la barbe ou des mamelons. Et même, les gens ont tendance à considérer que chacun fait comme il veut du moment qu'il ne nuit pas à la collectivité. On a des varigaux des deux sexes, par exemple.
Il n'y a guère qu'au niveau des nobles et des bourgeois qu'une certaine pression sociale peut s'exercer afin que les femmes se cantonnent à des activités domestiques. D'abord, parce que c'est une question de prestige social de pouvoir justement avoir une épouse "oisive" dans une culture ou l'on compte sur chacun. Ensuite parce que noblesse et bourgeoisie existent à travers la possession directe de terres ou de biens (notamment des échoppes et ateliers pour les bourgeois qui sont majoritairement liés aux guildes). Les femmes sont surtout des épouses destinées à assurer une descendance à laquelle on pourra transmettre son nom et/ou son patrimoine.
A noter que certaines femmes peuvent souhaiter une telle différenciation des rôles. Notamment celles qui peuvent espérer échapper ainsi à divers travaux et corvées, qui seront assurées par des employés.
Les classes aisées ne sont pas vraiment un facteur de promotion d'égalité sexuelle en Tri-Kazel, en fait, elles auraient justement tendance à pousser inconsciemment dans la direction opposée. Les différenciations chez les ruraux sont pour l'essentiel liées à des cas précis : capacités à mieux réaliser certains travaux en fonction de sa morphologie, grossesse, allaitement... et hors ces cas de figure, les gens sont majoritairement traités selon leurs compétences, par selon leur sexe.
Après, on a plus de tisserandes et couturières que d'hommes, plus de maçons et de charpentiers que de femmes, etc... donc, la situation est à la fois complexe et nuancée
Mais pour en revenir à la question initiale : il n'y a aucune vocation qui soit explicitement réservée à un sexe ou l'autre, même si par habitude, on a tendance à juger plus "naturel" qu'une damathair soit de sexe féminin et un chevalier hilderin de sexe masculin, par exemple, il y a pas mal d'exceptions à quelque chose qui relève justement davantage de l'habitude que de la règle.