Evensnalgonel a écrit :Pour ma part, je pense que la communication n'est pas franchement avancée dans cet univers.
Nenni mon cher !
Tout bon varigal s'en offusquerai. Ils sont nombreux en effet, et le livre 1 en témoigne. Les informations véhiculent au rythme d'une époque médiévale générique, mais elle est tout de même ici plus développée que ce que l'on a connu nous, dans le passé. Chaque frontière, duché, village, lieu-dit est semble-t-il connu de la même façon dans chaque des trois royaumes puisque les varigaux sont neutres et aiment à partager ce qu'ils trouvent.
La Poste n'a qu'à bien se tenir, je vous le dit.
Lugh Lamfota a écrit :Comment, à Trikazel, des systèmes de croyances (que peut-être tout n'oppose pas complétement mais en tout cas qui divergent sévère) peuvent coexister dans un si petit espace en étant confronté régulièrement aux "fantaisies" de l'Autre ?
Comment une Bretagne celte a pu continuer à vivre sous domination romaine, qui se christianisait peu à peu ? Voilà une belle illustration qui prouve que cela est tout à fait cohérent, sans pour autant que l'on sache pourquoi.
Pour la magience, je dirai que c'est vraiment l'élément extérieur puisque son origine vient véritablement du Continent, dont on ne sait quasiment rien.
Cleygan a écrit :J'espère ainsi faire valoir plus la pureté, les bonnes intentions, et reléguer la Guerre du Temple à une erreur assumée du Temple.
Hum, la Guerre du Temple n'est pas une simple "erreur", mais bien une plaie qui restera ouverte dans l'esprit et dans le corps de pratiquement tout le monde. Quasiment chaque famille a perdu un proche dans cette guerre. Pareil en Gwidre, ils en ont souffert et en viennent certainement à regretter d'avoir voulu précipiter les choses ainsi, leur Foi les poussent encore plus fébrilement à faire pénitence de cette regrettable action, mais l'espoir les poussent aussi à continuer d'aller de l'avant, quelle que soit la manière parfois, malheureusement.
- il faut la jouer Low Fantasy (celle-là je ne l'ai pas comprise...)
C'est à dire avec de la "magie" très très diffuse, et jouer beaucoup sur les croyances et superstitions.
Sinon Cleygan, pour en revenir à ton premier post qui relègue ces pauvres adeptes du Temple à des hotdogs sans pain, saucisse et moutarde, je vais leur donner du poivre.
Chacune des trois "civilisations" œuvre à sa manière pour le bien de l'Humanité, ou croit le faire, mais ils ont pourtant une vision complètement différente de leur propre existence. Les cultes demorthèn sont de tradition animistes, ils ne représentent qu'une partie de l'univers et doivent comme tout le reste, s'adapter et vivre en harmonie. Ils ne se sentent absolument pas supérieurs et savent rester humbles. Les magientistes eux pensent un peu l'inverse : l'être humain détient les clefs de l'évolution, ils sont supérieurs aux autres races (animaux etc) et ont la possibilité de changer la face du monde. Heureusement, leur but premier est justement (et je dirai au final de manière égocentrique) d'améliorer leur vie, de la rendre meilleure, plus agréable et facile. Ils ont aussi décidé de ne pas garder leur technologie pour eux, ce qui implique qu'ils sont pas mal ouverts aux autres. Et enfin le Temple, l'ovni de Tri-Kazel. Eux-aussi veulent le bien de l'humanité, car de leur point de vue, ils détiennent une vérité tellement énorme, incroyable, irréfutable, WONDERFUL, qu'ils veulent absolument la faire partager, et faire ouvrir les yeux aux autres royaumes, à tel point d'en faire une guerre. Après tout, si nous même étions porteurs d'une telle vérité, mais que les autres doutent et ne veulent pas en entendre parler, on en deviendrait vite maboule face à ce déni d'acceptation.
Mais enfin pour en revenir à l'exemple de nos trois amis du début. Imaginons qu'un personnage important de Taol-Kaer tombe malade. Un mal étrange, quelque chose qui peut être au final tout bête, mais incompréhensible pour l'époque (le haut mal et épilepsie, mettons).
Au début, les demorthèn et les herboristes se penchent sur le cas, ils dispensent leurs onguents, les remèdes, font appel aux esprits pour des conseils ou un appui à la guérison, mais cela ne donne rien car les C'maoghs sont capricieux, personne ne peut les maîtriser ou les obliger à faire quoi que ce soit n'est-ce pas ?
Au tour du magientiste de procéder, en sortant ses seringues, ses cataplasmes et ses outils de chirurgie. On dirait qu'il va se préparer à une boucherie et ses remèdes, bien que concluants vis à vis de la maladie initiale, n'ont fait qu'empirer l'état du malade à cause des effets secondaires, imaginons.
Mais notre fidèle du Temple, un homme pieux qui aime son prochain a pitié de notre malade, et ses préceptes l'incitent à lui porter secours, pour le bien des gens qui sont à sa charge.
Hé bien, d'un point de vue statistique, l'adepte du Temple pourrait bien être celui qui va soigner notre malade avec l'un de ses miracles, qu'il ne puise dans aucune source subsidiaire, mais dans sa propre "force", que lui a confié Dieu !
Et oui ne faites pas la tronche, c'est comme ça
Une dernière réflexion pour la route. Sachez que la plupart des scientifiques de notre bonne vieille Terre, qui font des recherches extrêmement poussées sur l'univers ou sur le corps et l'esprit se tournent à un moment ou un autre vers Dieu car les formes "pures" qui composent l'univers ne peuvent être comprises par l'esprit humain, du moins à l'heure actuelle. (Matière noire, ADN, etc)
Alors, à quand les magientistes adeptes du Temple ?