Hello!
Ce sujet devient décidément de plus en plus intéressant...
Les points que tu développes dans ce post, Iris, sont très intéressants (j'avoue ne pas avoir lu le blog par contre), notamment sur l'évolution de l'horreur à travers les siècles (j'ai appris plein de trucs!).
Ces réflexions m'ont par ailleurs amené à me demander si ma vision de l'"horreur" n'était pas un peu floue, et trop vaste car le résultat d'un amalgame.
Dans ma conception, l'horreur a un seul et unique but : faire peur. Du coup, j'ai tendance à ranger dans le tiroir "horreur" tout un tas de thématiques, qui sont parfois assez éloignées les unes des autres :
- le groupe piégé dans un lieu isolé dont les membres se font massacrer les uns après les autres (les "films d'horreur" pour ados, quoi)
- l'horreur basée sur une révélation métaphysique, genre l'Univers, Dieu, le sens de la vie(on peut ranger dans cette catégorie Ctulhu, mais aussi des références plus éloignées telles que Fullmetal Alchemist, ou Stargate, si cette série n'avait pas pris une dimension épique)
- l'horreur basée sur une révélation personnelle (genre "je suis ton père, Luke", Orphée au moment où il se rend compte qu'il a perdu Eurydice pour toujours et que c'est de sa faute, Mime de Venetnash de Saint Seiya lorsqu'il se rend compte qu'il s'est trompé sur son père, et qu'il l'a tué pour rien, etc)
- l'horreur du vain espoir face au désespoir au quotidien (le film "la route", le jeu de rôles "Midnight", nombre de films post-apocalyptiques)
- l'horreur de l'inconnu et du doute sans fin, basée sur la certitude qu'une question ne trouvera jamais de réponse (basé sur le bon vieux principe "quelles que soient les tortures que l'on peut t'infliger, aucune n'égalera celles qui naissent de ta propre imagination")
J'ignore si toutes ces thématiques répondent à la défintion communément admise d'"horreur", mais je les vois comme telles par le potentiel scénaristiques qu'elles recèlent.
Et pour en revenir à ce qu'Iznurda voudrait faire, je me demande si le jeu de rôles Midnight ne pourrait pas apporter quelques idées intéressantes. Genre pendant six scénars les héros pensent sauver une communauté, et donnent de leur personne pour ce faire. Puis, une fois qu'ils ont atteint leur but, ils se rendent compte qu'ils ont en réalité condamné de manière irrévocable la communauté à mort (voire pire), que c'est de leur faute pleine et entière (même s'ils avaient les meilleures intentions du monde), et que ce sera perçu comme tel par l'ensemble de ceux qui sont au courant de ce qu'ils ont fait (y compris leurs proches).
Par contre, je me demande si ce n'est pas un brin trop trash...
Edit : zut, Pwyll m'a grillé! Et je suis entièrement d'accord avec lui, en plus (d'autant plus que c'est superbement écrit!)!

J'adore cette thématique, que j'applique en général lors de mes parties, à savoir "on ne naît pas héros, on le devient à travers la souffrance, parce qu'on a pas d'autre choix..."