[Nouvelle terminée] Lézards
Re: [WIP - Nouvelle] Lézards
Ça se lit bien, bravo !
Le seul élément qui m'a un peu dérouté, c'est le premier paragraphe, ce qui est dommage. La liste des parties du corps qui ruissellent de sueur n'apporte rien à mes yeux. Je comprends l'intention, incarner le récit dans la chair d'un quotidien qui n'a rien d'aérien, mais, bof.
Le court passage avec le point de vue de la fille est assez déroutant également, je pense que j'aurais préféré rester 100% du temps dans la tête du vieux.
Y a-t-il une suite prévue ?
Le seul élément qui m'a un peu dérouté, c'est le premier paragraphe, ce qui est dommage. La liste des parties du corps qui ruissellent de sueur n'apporte rien à mes yeux. Je comprends l'intention, incarner le récit dans la chair d'un quotidien qui n'a rien d'aérien, mais, bof.
Le court passage avec le point de vue de la fille est assez déroutant également, je pense que j'aurais préféré rester 100% du temps dans la tête du vieux.
Y a-t-il une suite prévue ?
Le deux fois né, seigneur de l'arbre de l'été.
- Nico du dème de Naxos
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Re: [WIP - Nouvelle] Lézards
Merci pour ton retour Pwyll.Pwyll a écrit :Ça se lit bien, bravo !
Le seul élément qui m'a un peu dérouté, c'est le premier paragraphe, ce qui est dommage. La liste des parties du corps qui ruissellent de sueur n'apporte rien à mes yeux. Je comprends l'intention, incarner le récit dans la chair d'un quotidien qui n'a rien d'aérien, mais, bof.
Le court passage avec le point de vue de la fille est assez déroutant également, je pense que j'aurais préféré rester 100% du temps dans la tête du vieux.
Y a-t-il une suite prévue ?
Alors non, la nouvelle n'est pas encore terminée. Je mettrai FIN après le dernier point une fois la nouvelle terminée.
J'ai effectivement souhaité multiplier les points de vue, et opérer des changements entre focalisation interne et externe pour brouiller la linéarité du récit et l'évidence des faits rapportés.
Lézards est une nouvelle fantastique, écrite pour que l'on hésite entre une interprétation des faits rationnelle (folie, dérangement des sens) et une autre surnaturelle : oui, il y a bien des lézards qui agissent bizarrement dans ce village paumé.
Et il est important - du moins à mon sens - de ne pas trancher entre les deux pour rester dans le genre.
Alllez, je retourne à mes lézards !
"La masse ténébreuse du Boischandelles se dressait contre l’horizon tel un mur de nuit. Derrière lui, les moutonnements sombres des collines se mêlaient aux vallées envahies par l’ombre." (La Vieille Tour)
- Nico du dème de Naxos
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Re: [WIP - Nouvelle] Lézards
La suite :
Lorsqu’il s’éveille, il est stupéfait par la fraîcheur qui règne dans la pièce. Il respire enfin normalement et se sent presque reposé. La canicule a pris fin. La terrible chaleur est enfin dissipée. Il se redresse lentement puis tente de se lever. Ses jambes tremblent un peu mais il parvient à tenir sur ses pieds. Il fait un pas, puis un second. Ses muscles sont douloureux, ankylosés par la longue inactivité qu’ils ont connue. Malgré la douleur il continue d’avancer vers la porte. Il tire le battant vers lui et il sent aussitôt la délicieuse caresse du vent sur son front.
Les yeux fermés, il profite des baisers frais du vent. Il s’enivre de ces contacts apaisants et demeure immobile sur le seuil de sa maison durant de longues minutes. Ses yeux s’ouvrent lentement sur la lumière pastel d’une fin de matinée. Les arbres frissonnent dans les souffles aériens, leurs ombres immenses dansent sur le sol. Le soleil est un orbe pâle qui diffuse des rais légers. Le poids qui pesait sur le monde s’est évanoui.
Soudain, il sent que ses forces l’abandonnent et il se laisse aller à terre où il s’assoit, le dos calé contre la façade de sa demeure. Son cœur bat au rythme d’un tambour martelé pour appeler au combat, sa respiration se fait difficile. Des points noirs flottent devant lui, sa tête tourne. Il ferme les yeux et s’abandonne à la pénombre. Les minutes filent et son cœur se calme.
Ses paupières se lèvent prudemment. Devant lui se tiennent six lézards, tous absolument identiques, qui le fixent de leurs faciès serpentins. Les créatures ne font pas le moindre mouvement. Il les observe et son regard se perd dans le labyrinthe des écailles noires et orangées, vertes et brunes, qui les couvre. Il a l’impression de pénétrer durant quelques secondes dans un monde nouveau, caché dans le jeu complexe de la mosaïque polychrome qui les protège. Puis, de nouveau, il est en train de regarder six lézards à la troublante gémellité.
Les lacertiliens demeurent totalement figés, comme aux aguets. Le redoutent-ils ? Le narguent-ils ? Il tente de se lever mais il se sent encore trop faible pour y parvenir. Il agite alors le bras devant lui pour voir si cela va effrayer les créatures. Elles ne bougent pas et poursuivent leur scrutation muette. La lumière solaire étincelle sur le dôme obscur de leurs yeux sans rien révéler des desseins qui se tissent à l’intérieur de leurs crânes minuscules.
Les heures passent sans que rien ne paraisse changer. La lumière faiblit pourtant, imperceptiblement, et alors que le ciel se teinte des feux du couchant, les lézards occupent toujours la même place, improbables sentinelles veillant sur un quelconque bout de terre. Il les a observés attentivement toute l’après-midi mais il n’a vu que six lézards communs, sauf l’espace d’un instant où il a plongé dans le monde secret formé de leurs écailles. Une simple perturbation du sens de la vue.
Ses forces recouvrées, il peut enfin se lever et regagner sa maison. Il se retourne une dernière fois au moment de franchir le seuil et constate que les lézards tiennent toujours la position, petits soldats inflexibles. Il referme le battant derrière lui et s’assoit à la table qui occupe le centre de la pièce.
Il n’a pas le courage d’aller jusqu’au puits pour chercher de l’eau. Il préfère attendre que sa fille vienne lui apporter de quoi boire. Après tout, cela ne lui sera pas difficile maintenant que la canicule a cessé.
Comme pour confirmer sa pensée, la porte s’ouvre quelques minutes après qu’il se soit installé à sa table, laissant passer sa fille. Ses longs cheveux noirs soigneusement peignés encadrent son visage soucieux. Elle s’avance et s’arrête juste devant lui pour l’observer longuement.
« Tu as l’air d’aller mieux ?
- J’ai soif.
- Je t’ai amené de quoi te désaltérer.
- Merci. »
Sa fille lui tend une outre en cuir de caernide. Il la saisit et boit avec avidité à son embout. L’eau dégouline des commissures de ses lèvres, caresse ses joues et roule doucement dans son cou. Comme c’est bon !
« Ça va ?
- Oui
- Et ton mari ?
- Il est robuste, il n’a pas trop souffert de la canicule.
- Et les autres gens ?
- Il y a eu deux décès. La vieille Margèhn ainsi qu’Olaf. Le petit n’aura même pas atteint sa deuxième année…
- Ça doit être difficile pour ses parents ?
- Ils ne vont pas très bien. La cérémonie a eu lieu hier. Ça a été dur pour tout le monde.
- Malheureusement, les petits comme les vieillards sont des êtres fragiles… Il ne savait pas trop quoi répondre. La mort des nouveau-nés et des jeunes enfants n’était pas rare et cela ne l’étonnait pas que la canicule ait emporté l’un d’eux pour toujours.
- Tu es sûr que ça va, papa ?
- Ne te fais pas trop de souci pour moi ma fille. Mes cheveux sont blancs mais il me reste encore quelques forces.
- Ravie de te l’entendre dire. Je t’ai apporté de quoi manger pour ce soir et demain, continua-t-elle en posant un sac en toile épaisse sur la table.
- Merci. Je sens que tu es pressée de rentrer chez toi. Sans doute le souper à préparer ? Il lui fit un clin d’œil et sa fille sourit.
- Oui, tu as raison, le soir est là et il ne faut pas que je tarde trop. »
Elle se pencha sur lui et l’embrassa sur la joue. Le contact de sa peau ridée ne devait pas être très agréable, même pour sa fille…
Une fois qu’elle fut partie, il se demanda ce qu’il allait faire. Il caressa d’une main distraite le sac de grosse toile et se mit à fouiller dedans à l’aveugle. Quelque chose bougea sous sa main et il la ressortit vivement. Intrigué, il ouvrit le sac en grand et il eut la surprise de voir tomber un lézard sur la table. Un lézard exactement semblable aux six autres qui avaient attendu toute l’après-midi dehors.
Lorsqu’il s’éveille, il est stupéfait par la fraîcheur qui règne dans la pièce. Il respire enfin normalement et se sent presque reposé. La canicule a pris fin. La terrible chaleur est enfin dissipée. Il se redresse lentement puis tente de se lever. Ses jambes tremblent un peu mais il parvient à tenir sur ses pieds. Il fait un pas, puis un second. Ses muscles sont douloureux, ankylosés par la longue inactivité qu’ils ont connue. Malgré la douleur il continue d’avancer vers la porte. Il tire le battant vers lui et il sent aussitôt la délicieuse caresse du vent sur son front.
Les yeux fermés, il profite des baisers frais du vent. Il s’enivre de ces contacts apaisants et demeure immobile sur le seuil de sa maison durant de longues minutes. Ses yeux s’ouvrent lentement sur la lumière pastel d’une fin de matinée. Les arbres frissonnent dans les souffles aériens, leurs ombres immenses dansent sur le sol. Le soleil est un orbe pâle qui diffuse des rais légers. Le poids qui pesait sur le monde s’est évanoui.
Soudain, il sent que ses forces l’abandonnent et il se laisse aller à terre où il s’assoit, le dos calé contre la façade de sa demeure. Son cœur bat au rythme d’un tambour martelé pour appeler au combat, sa respiration se fait difficile. Des points noirs flottent devant lui, sa tête tourne. Il ferme les yeux et s’abandonne à la pénombre. Les minutes filent et son cœur se calme.
Ses paupières se lèvent prudemment. Devant lui se tiennent six lézards, tous absolument identiques, qui le fixent de leurs faciès serpentins. Les créatures ne font pas le moindre mouvement. Il les observe et son regard se perd dans le labyrinthe des écailles noires et orangées, vertes et brunes, qui les couvre. Il a l’impression de pénétrer durant quelques secondes dans un monde nouveau, caché dans le jeu complexe de la mosaïque polychrome qui les protège. Puis, de nouveau, il est en train de regarder six lézards à la troublante gémellité.
Les lacertiliens demeurent totalement figés, comme aux aguets. Le redoutent-ils ? Le narguent-ils ? Il tente de se lever mais il se sent encore trop faible pour y parvenir. Il agite alors le bras devant lui pour voir si cela va effrayer les créatures. Elles ne bougent pas et poursuivent leur scrutation muette. La lumière solaire étincelle sur le dôme obscur de leurs yeux sans rien révéler des desseins qui se tissent à l’intérieur de leurs crânes minuscules.
Les heures passent sans que rien ne paraisse changer. La lumière faiblit pourtant, imperceptiblement, et alors que le ciel se teinte des feux du couchant, les lézards occupent toujours la même place, improbables sentinelles veillant sur un quelconque bout de terre. Il les a observés attentivement toute l’après-midi mais il n’a vu que six lézards communs, sauf l’espace d’un instant où il a plongé dans le monde secret formé de leurs écailles. Une simple perturbation du sens de la vue.
Ses forces recouvrées, il peut enfin se lever et regagner sa maison. Il se retourne une dernière fois au moment de franchir le seuil et constate que les lézards tiennent toujours la position, petits soldats inflexibles. Il referme le battant derrière lui et s’assoit à la table qui occupe le centre de la pièce.
Il n’a pas le courage d’aller jusqu’au puits pour chercher de l’eau. Il préfère attendre que sa fille vienne lui apporter de quoi boire. Après tout, cela ne lui sera pas difficile maintenant que la canicule a cessé.
Comme pour confirmer sa pensée, la porte s’ouvre quelques minutes après qu’il se soit installé à sa table, laissant passer sa fille. Ses longs cheveux noirs soigneusement peignés encadrent son visage soucieux. Elle s’avance et s’arrête juste devant lui pour l’observer longuement.
« Tu as l’air d’aller mieux ?
- J’ai soif.
- Je t’ai amené de quoi te désaltérer.
- Merci. »
Sa fille lui tend une outre en cuir de caernide. Il la saisit et boit avec avidité à son embout. L’eau dégouline des commissures de ses lèvres, caresse ses joues et roule doucement dans son cou. Comme c’est bon !
« Ça va ?
- Oui
- Et ton mari ?
- Il est robuste, il n’a pas trop souffert de la canicule.
- Et les autres gens ?
- Il y a eu deux décès. La vieille Margèhn ainsi qu’Olaf. Le petit n’aura même pas atteint sa deuxième année…
- Ça doit être difficile pour ses parents ?
- Ils ne vont pas très bien. La cérémonie a eu lieu hier. Ça a été dur pour tout le monde.
- Malheureusement, les petits comme les vieillards sont des êtres fragiles… Il ne savait pas trop quoi répondre. La mort des nouveau-nés et des jeunes enfants n’était pas rare et cela ne l’étonnait pas que la canicule ait emporté l’un d’eux pour toujours.
- Tu es sûr que ça va, papa ?
- Ne te fais pas trop de souci pour moi ma fille. Mes cheveux sont blancs mais il me reste encore quelques forces.
- Ravie de te l’entendre dire. Je t’ai apporté de quoi manger pour ce soir et demain, continua-t-elle en posant un sac en toile épaisse sur la table.
- Merci. Je sens que tu es pressée de rentrer chez toi. Sans doute le souper à préparer ? Il lui fit un clin d’œil et sa fille sourit.
- Oui, tu as raison, le soir est là et il ne faut pas que je tarde trop. »
Elle se pencha sur lui et l’embrassa sur la joue. Le contact de sa peau ridée ne devait pas être très agréable, même pour sa fille…
Une fois qu’elle fut partie, il se demanda ce qu’il allait faire. Il caressa d’une main distraite le sac de grosse toile et se mit à fouiller dedans à l’aveugle. Quelque chose bougea sous sa main et il la ressortit vivement. Intrigué, il ouvrit le sac en grand et il eut la surprise de voir tomber un lézard sur la table. Un lézard exactement semblable aux six autres qui avaient attendu toute l’après-midi dehors.
"La masse ténébreuse du Boischandelles se dressait contre l’horizon tel un mur de nuit. Derrière lui, les moutonnements sombres des collines se mêlaient aux vallées envahies par l’ombre." (La Vieille Tour)
- Nico du dème de Naxos
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Re: [WIP - Nouvelle] Lézards
Et voici la fin :
Le lézard s’était figé contre la table, toutes ses écailles virant au marron. Durant un instant, il échappa à sa vue. Puis ses contours se dessinèrent contre le bois crevassé et tâché de la vieille table. Ses écailles arboraient de nouveau l’exact jeu de couleurs des six autres lézards. Il avança la main comme pour l’attraper, se ravisa soudain. La créature, sans doute effrayée, s’enfuit le long d’un pied de la table, gagna le sol et se hâta vers la porte sous laquelle elle se faufila.
Le lézard avait disparu. Avait-il même été là ? L’avait-il seulement rêvé ? D’ailleurs, depuis quand un lézard savait changer la couleur de ses écailles pour se fondre dans son environnement ?
Il hocha la tête en se disant qu’il devenait bien vieux et qu’il était peut-être temps que la vie se termine pour lui. Un instant après, cependant, cette réflexion fruit de la lassitude était balayée par la miche de pain de pain frais, la belle tranche de lard et la poignée de fruits secs qu’il découvrit dans le sac apporté par sa fille. Il savoura ce repas comme s’il s’agissait d’un festin. Cela faisait plusieurs jours qu’il n’avait rien avalé à cause de la canicule et il lui sembla redécouvrir le goût de chaque aliment.
Il s’endormit facilement, dans la fraîcheur retrouvé de sa petite maison. Il fut réveillé en pleine nuit par un bruit qu’il identifia rapidement comme celui du vent. Une tempête s’annonçait. Il se leva de son lit, avança jusqu’à la porte, l’ouvrit. Une bourrasque l’accueillit, faisant danser ses rares cheveux sur son crâne tavelé. Une lune énorme diffusait une clarté spectrale captée par les nuages qui filaient dans le ciel. Les arbres se balançaient dans les souffles puissants et capricieux qui précédaient l’orage. Le lointain grondement du tonnerre semblait pour le moment un ronronnement, mais d’ici une heure voire moins il exploserait en rageuses déflagrations.
Il avança dans la clarté sélène. Le monde qu’il observait était étrange. Il n’avait que peu de points communs avec le paysage diurne. A croire qu’il était le fruit d’un songe. Et pourtant il sentait les caresses - parfois les fustigations - du vent, humait l’odeur de la terre humide, le cœur et les oreilles emplis des plaintes envoûtantes des arbres, dont les branches, telles des mains d’enfants appelant au secours, s’agitaient d’avant en arrière contre les nébulosités qui s’effilochaient devant la lune.
La lune, grosse et ronde comme un ventre de femme, était couverte de tâches plus sombres, la plupart à peine des points. Cependant, l’une de ces tâches s’étendait sur l’astre nocturne d’une façon qui lui semblait familière. Elle tremblait, semblait presque se mouvoir. Oui, elle lui évoquait un lézard. Un lézard qui, vu d’ici, semblait minuscule, mais qui devait en vérité être d’une taille phénoménale.
Un craquement arraché aux arbres le fit sursauter. Le lézard sur la lune avait bougé ! C’était impensable, mais il fut forcé de constater que la tâche avait modifié sa position pour barrer la lune comme une bouche moqueuse. Ce n’était sans doute qu’un problème de vision : ses yeux percevaient de plus en plus mal et il n’avait pas les moyens de se procurer un coûteux appareillage magientiste pour y remédier. Si tant est que ce dernier eût pu lui être d’une quelconque utilité. Ce dont il n’était pas persuadé.
Il regarda de nouveau en direction de la forme parfaitement ronde et brillante de la lune et s’aperçut que la tâche-lézard avait retrouvé sa position initiale. Il cligna des yeux, mais la tâche ne bougea pas. Il soupira et se demande si ce qu’on voyait était bien réel ? Voilà une bien curieuse pensée pour un vieil homme éveillé au beau milieu de la nuit ! N’empêche qu’il avait vu la tâche changer d’emplacement. Ou cru la voir. Cela n’a aucune importance, se morigéna-t-il, s’adressant à lui-même comme s’il parlait à un enfant incapable de comprendre clairement les choses.
Sauf qu’il ne le pensait pas. Il y avait quelque chose de vaguement inquiétant dans ce phénomène. Il ne parvenait pas à toucher du doigt ce qui le faisait tiquer, mais il sentait que quelque chose était différent ce soir.
Il surprit un mouvement du coin de l’œil et aperçut les six lézards. Presque aussitôt, un autre mouvement attira son attention, et il vit six autres lézards. Et encore six autres. Les lacertiliens semblaient affluer des quatre coins de l’horizon. Comme une vague lente déferlant depuis un point situé au-delà de l’horizon. Les plus proches se trouvaient à une dizaine de mètres de lui, continuant d’avancer dans sa direction, les sphères charbonneuses de leurs yeux braquées sur lui comme des brandons.
Instinctivement, il recula d’un pas, puis d’un second. Son regard fouilla le ciel et accrocha le globe lunaire qui luisait d’un blanc d’os. La tâche-lézard avait grossi, occupant presque un quart de sa surface visible. La plainte des arbres se mua en appels sourds et impérieux. Au loin, la fulgurance d’éclairs trouait les ténèbres, révélant de nouveaux rangs de lézards progressant vers lui.
Le sol semblait s’être métamorphosé en une gigantesque gueule mouvante composée de milliers de lézards en train de se refermer sur lui. Son calme le déserta et il trébucha en reculant vers sa maison tout en faisant face à la multitude de créatures qui se rapprochait de lui. Il reçut une goutte de pluie sur le visage. Quelques secondes après, une averse drue s’abattait contre l’armée lacertilienne, la nimbant d’un halo vaporeux. Le visage ruisselant, il poursuivit sa retraite sur un sol devenu glissant, les yeux agrandis par la peur.
Une grosse goutte lui tomba sur l’épaule et le déséquilibra. Il jura et se rétablit in extremis avant de pousser un cri paniqué. Ce n’était pas une goutte d’eau mais un lézard. Et tandis que la pluie redoublait, d’autres lézards tombaient du ciel partout autour de lui dans une vision de fin du monde. La tâche-lézard trônait maintenant fièrement sur le ventre de la lune dont elle occupait la moitié de la circonférence.
Il se retourna et se mit à courir, glissant, trébuchant, heurté de plein fouet par les centaines de lézards qui dégringolaient des cieux nocturnes. Enfin, il fut dans sa maison. Il referma aussitôt la porte derrière lui et poussa la table tout contre au prix d'un énorme effort. Des chocs incessants faisaient trembler le toit, emplissant la maison d’un vacarme assourdissant. Il se recroquevillait à chaque nouveau coup frappé contre sa maison. Bientôt, une tuile s’effondra à l’intérieur de la pièce, puis une seconde, et des lézards atterrirent avec un bruit mat sur le sol.
Ils se mirent aussitôt à avancer vers lui sur leurs courtes pattes. Il se hissa sur la table devenue son dernier refuge. Parvenus au pied de la table, les lézards s’arrêtèrent et ne bougèrent plus. Le toit se désagrégeait sous les impacts répétés et la maison grouilla bientôt de milliers de lézards disciplinés, chacun occupant son espace. Tous les lacertiliens tendirent leurs visages rusés de serpent vers lui et les minuscules orbes glacés de leurs yeux luisirent d’une lumière maligne qui se mua en un flash éblouissant tandis qu’un choc surpuissant pulvérisait une large portion du toit ainsi que sa conscience.
Le lendemain, quand sa fille vint le visiter après la terrible tempête de la nuit, elle le découvrit prostré sur la table, qui avait été déplacée et se trouvait à environ un mètre de la porte d’entrée. Une large partie du toit située au-dessus du lit s’était effondrée, éventrant le meuble et la paillasse qui le recouvrait. Lorsque sa fille leva les yeux pour constater les dégâts, elle distingua une bande de ciel bleu qui revêtait la forme approximative d’un énorme lézard.
Le lézard s’était figé contre la table, toutes ses écailles virant au marron. Durant un instant, il échappa à sa vue. Puis ses contours se dessinèrent contre le bois crevassé et tâché de la vieille table. Ses écailles arboraient de nouveau l’exact jeu de couleurs des six autres lézards. Il avança la main comme pour l’attraper, se ravisa soudain. La créature, sans doute effrayée, s’enfuit le long d’un pied de la table, gagna le sol et se hâta vers la porte sous laquelle elle se faufila.
Le lézard avait disparu. Avait-il même été là ? L’avait-il seulement rêvé ? D’ailleurs, depuis quand un lézard savait changer la couleur de ses écailles pour se fondre dans son environnement ?
Il hocha la tête en se disant qu’il devenait bien vieux et qu’il était peut-être temps que la vie se termine pour lui. Un instant après, cependant, cette réflexion fruit de la lassitude était balayée par la miche de pain de pain frais, la belle tranche de lard et la poignée de fruits secs qu’il découvrit dans le sac apporté par sa fille. Il savoura ce repas comme s’il s’agissait d’un festin. Cela faisait plusieurs jours qu’il n’avait rien avalé à cause de la canicule et il lui sembla redécouvrir le goût de chaque aliment.
Il s’endormit facilement, dans la fraîcheur retrouvé de sa petite maison. Il fut réveillé en pleine nuit par un bruit qu’il identifia rapidement comme celui du vent. Une tempête s’annonçait. Il se leva de son lit, avança jusqu’à la porte, l’ouvrit. Une bourrasque l’accueillit, faisant danser ses rares cheveux sur son crâne tavelé. Une lune énorme diffusait une clarté spectrale captée par les nuages qui filaient dans le ciel. Les arbres se balançaient dans les souffles puissants et capricieux qui précédaient l’orage. Le lointain grondement du tonnerre semblait pour le moment un ronronnement, mais d’ici une heure voire moins il exploserait en rageuses déflagrations.
Il avança dans la clarté sélène. Le monde qu’il observait était étrange. Il n’avait que peu de points communs avec le paysage diurne. A croire qu’il était le fruit d’un songe. Et pourtant il sentait les caresses - parfois les fustigations - du vent, humait l’odeur de la terre humide, le cœur et les oreilles emplis des plaintes envoûtantes des arbres, dont les branches, telles des mains d’enfants appelant au secours, s’agitaient d’avant en arrière contre les nébulosités qui s’effilochaient devant la lune.
La lune, grosse et ronde comme un ventre de femme, était couverte de tâches plus sombres, la plupart à peine des points. Cependant, l’une de ces tâches s’étendait sur l’astre nocturne d’une façon qui lui semblait familière. Elle tremblait, semblait presque se mouvoir. Oui, elle lui évoquait un lézard. Un lézard qui, vu d’ici, semblait minuscule, mais qui devait en vérité être d’une taille phénoménale.
Un craquement arraché aux arbres le fit sursauter. Le lézard sur la lune avait bougé ! C’était impensable, mais il fut forcé de constater que la tâche avait modifié sa position pour barrer la lune comme une bouche moqueuse. Ce n’était sans doute qu’un problème de vision : ses yeux percevaient de plus en plus mal et il n’avait pas les moyens de se procurer un coûteux appareillage magientiste pour y remédier. Si tant est que ce dernier eût pu lui être d’une quelconque utilité. Ce dont il n’était pas persuadé.
Il regarda de nouveau en direction de la forme parfaitement ronde et brillante de la lune et s’aperçut que la tâche-lézard avait retrouvé sa position initiale. Il cligna des yeux, mais la tâche ne bougea pas. Il soupira et se demande si ce qu’on voyait était bien réel ? Voilà une bien curieuse pensée pour un vieil homme éveillé au beau milieu de la nuit ! N’empêche qu’il avait vu la tâche changer d’emplacement. Ou cru la voir. Cela n’a aucune importance, se morigéna-t-il, s’adressant à lui-même comme s’il parlait à un enfant incapable de comprendre clairement les choses.
Sauf qu’il ne le pensait pas. Il y avait quelque chose de vaguement inquiétant dans ce phénomène. Il ne parvenait pas à toucher du doigt ce qui le faisait tiquer, mais il sentait que quelque chose était différent ce soir.
Il surprit un mouvement du coin de l’œil et aperçut les six lézards. Presque aussitôt, un autre mouvement attira son attention, et il vit six autres lézards. Et encore six autres. Les lacertiliens semblaient affluer des quatre coins de l’horizon. Comme une vague lente déferlant depuis un point situé au-delà de l’horizon. Les plus proches se trouvaient à une dizaine de mètres de lui, continuant d’avancer dans sa direction, les sphères charbonneuses de leurs yeux braquées sur lui comme des brandons.
Instinctivement, il recula d’un pas, puis d’un second. Son regard fouilla le ciel et accrocha le globe lunaire qui luisait d’un blanc d’os. La tâche-lézard avait grossi, occupant presque un quart de sa surface visible. La plainte des arbres se mua en appels sourds et impérieux. Au loin, la fulgurance d’éclairs trouait les ténèbres, révélant de nouveaux rangs de lézards progressant vers lui.
Le sol semblait s’être métamorphosé en une gigantesque gueule mouvante composée de milliers de lézards en train de se refermer sur lui. Son calme le déserta et il trébucha en reculant vers sa maison tout en faisant face à la multitude de créatures qui se rapprochait de lui. Il reçut une goutte de pluie sur le visage. Quelques secondes après, une averse drue s’abattait contre l’armée lacertilienne, la nimbant d’un halo vaporeux. Le visage ruisselant, il poursuivit sa retraite sur un sol devenu glissant, les yeux agrandis par la peur.
Une grosse goutte lui tomba sur l’épaule et le déséquilibra. Il jura et se rétablit in extremis avant de pousser un cri paniqué. Ce n’était pas une goutte d’eau mais un lézard. Et tandis que la pluie redoublait, d’autres lézards tombaient du ciel partout autour de lui dans une vision de fin du monde. La tâche-lézard trônait maintenant fièrement sur le ventre de la lune dont elle occupait la moitié de la circonférence.
Il se retourna et se mit à courir, glissant, trébuchant, heurté de plein fouet par les centaines de lézards qui dégringolaient des cieux nocturnes. Enfin, il fut dans sa maison. Il referma aussitôt la porte derrière lui et poussa la table tout contre au prix d'un énorme effort. Des chocs incessants faisaient trembler le toit, emplissant la maison d’un vacarme assourdissant. Il se recroquevillait à chaque nouveau coup frappé contre sa maison. Bientôt, une tuile s’effondra à l’intérieur de la pièce, puis une seconde, et des lézards atterrirent avec un bruit mat sur le sol.
Ils se mirent aussitôt à avancer vers lui sur leurs courtes pattes. Il se hissa sur la table devenue son dernier refuge. Parvenus au pied de la table, les lézards s’arrêtèrent et ne bougèrent plus. Le toit se désagrégeait sous les impacts répétés et la maison grouilla bientôt de milliers de lézards disciplinés, chacun occupant son espace. Tous les lacertiliens tendirent leurs visages rusés de serpent vers lui et les minuscules orbes glacés de leurs yeux luisirent d’une lumière maligne qui se mua en un flash éblouissant tandis qu’un choc surpuissant pulvérisait une large portion du toit ainsi que sa conscience.
Le lendemain, quand sa fille vint le visiter après la terrible tempête de la nuit, elle le découvrit prostré sur la table, qui avait été déplacée et se trouvait à environ un mètre de la porte d’entrée. Une large partie du toit située au-dessus du lit s’était effondrée, éventrant le meuble et la paillasse qui le recouvrait. Lorsque sa fille leva les yeux pour constater les dégâts, elle distingua une bande de ciel bleu qui revêtait la forme approximative d’un énorme lézard.
Dernière modification par Nico du dème de Naxos le 27 juil. 2015, 14:31, modifié 1 fois.
"La masse ténébreuse du Boischandelles se dressait contre l’horizon tel un mur de nuit. Derrière lui, les moutonnements sombres des collines se mêlaient aux vallées envahies par l’ombre." (La Vieille Tour)
Re: [Nouvelle terminée] Lézards
Eh ben voilà, c'est ce que je craignais...
On ne peut pas trancher
Alors hallucinations ou réalité troublante ?
il nous manque un important détail pour trancher: Quand la jeune fille retrouve son père prostré sur la table, y'a t'il quelque chose qui puisse expliquer la chute du toit ?
Si il y a réellement eu tempête (cabane mouillée, sol détrempé, vent fort) ça peut expliquer rationnellement la chute du toit et qu'un esprit "malade" ait put divaguer sur les lézards en intégrant dans ses divagations les impacts du monde réel (tempête, grosse pluie ou grêle ie lézards....), ce qui serait donc confirmé par les observations de la fille (fourbe qu'elle est de ne pas nous en faire part)
Sinon, effectivement se pose la question des lézards, et si d'autres dans le coin n'auraient pas "vu" ou "subit" la même hallucination. Bon là y nous faut un occultiste dans le coin. Vite mandatez un occultiste, on a un sérieux dilemne à résoudre !
Euh tiens d'ailleurs, y'aurait pas un empoisonnement au flux dans le coin, c'te point aussi pourrait induire tout ce bins. Vite un magientiste !
Ah et pis ces lézards, ça pourrait être, s'ils s'avèrent plus tangibles, pourraient être des C'Maoghs... Vite un démorthen !
RhaaaaaAAAA !
On ne peut pas trancher
Alors hallucinations ou réalité troublante ?
il nous manque un important détail pour trancher: Quand la jeune fille retrouve son père prostré sur la table, y'a t'il quelque chose qui puisse expliquer la chute du toit ?
Si il y a réellement eu tempête (cabane mouillée, sol détrempé, vent fort) ça peut expliquer rationnellement la chute du toit et qu'un esprit "malade" ait put divaguer sur les lézards en intégrant dans ses divagations les impacts du monde réel (tempête, grosse pluie ou grêle ie lézards....), ce qui serait donc confirmé par les observations de la fille (fourbe qu'elle est de ne pas nous en faire part)
Sinon, effectivement se pose la question des lézards, et si d'autres dans le coin n'auraient pas "vu" ou "subit" la même hallucination. Bon là y nous faut un occultiste dans le coin. Vite mandatez un occultiste, on a un sérieux dilemne à résoudre !
Euh tiens d'ailleurs, y'aurait pas un empoisonnement au flux dans le coin, c'te point aussi pourrait induire tout ce bins. Vite un magientiste !
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Re: [Nouvelle terminée] Lézards
Une solution ludique :
Donner la nouvelle aux PJ... et jouer un canevas derrière, avec en modulaire, au choix du meneur, une explication rationnelle ou une surnaturelle
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Re: [Nouvelle terminée] Lézards
Merci pour ton retour Fafi le 6e.Fafi06 a écrit :Eh ben voilà, c'est ce que je craignais...
On ne peut pas trancher
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il nous manque un important détail pour trancher: Quand la jeune fille retrouve son père prostré sur la table, y'a t'il quelque chose qui puisse expliquer la chute du toit ?
Si il y a réellement eu tempête (cabane mouillée, sol détrempé, vent fort) ça peut expliquer rationnellement la chute du toit et qu'un esprit "malade" ait put divaguer sur les lézards en intégrant dans ses divagations les impacts du monde réel (tempête, grosse pluie ou grêle ie lézards....), ce qui serait donc confirmé par les observations de la fille (fourbe qu'elle est de ne pas nous en faire part)
Sinon, effectivement se pose la question des lézards, et si d'autres dans le coin n'auraient pas "vu" ou "subit" la même hallucination. Bon là y nous faut un occultiste dans le coin. Vite mandatez un occultiste, on a un sérieux dilemne à résoudre !
Euh tiens d'ailleurs, y'aurait pas un empoisonnement au flux dans le coin, c'te point aussi pourrait induire tout ce bins. Vite un magientiste !
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Effectivement, je n'ai pas donné beaucoup de précisions à la fin de la nouvelle, pour ménager une large zone d'incertitude, aussi large que la portion de toit qui s'est effondrée dans la maison.
Mais, dans mon idée, oui, la chute du toit peut rationnellement s'expliquer par la violence de la tempête. Le fait que la forme de la partie manquante du toit soit celle du lézard est par ailleurs totalement subjectif, puisque c'est la fille qui fait cette observation. Et n'oublions pas qu'un lézard s'est échappé du sac donné à son père.
De plus, quel est le narrateur ? Le vieux, la fille, le narrateur omniscient ? J'ai fait exprès de multiplier les points de vue et de désintégrer la narration unique pour procéder à des mélanges.
Bref, libre à chacun de penser ce qu'il veut. C'est d'ailleurs le but de cette nouvelle.
Le vieux est-il en train de sombrer dans la folie ? Sa fille est-elle autre chose que ce qu'elle paraît ? Se passe-t-il des évènements surnaturels ?
Sinon, la scène avec la pluie de lézards est directement inspirée d'un film que j'apprécie beaucoup, Magnolia, de Paul Thomas Anderson. On y voit une très belle pluie de crapauds qui s'abat alentour dans un épouvantable vacarme. Je me souviens avoir lu que les crapauds étaient liés à l'église de scientologie.
Je vous rassure, l'inspiration est ici uniquement visuelle et sonore et je n'ai aucune affinité avec la secte fondée par Liam Ron Hubbard. Heureusement !
"La masse ténébreuse du Boischandelles se dressait contre l’horizon tel un mur de nuit. Derrière lui, les moutonnements sombres des collines se mêlaient aux vallées envahies par l’ombre." (La Vieille Tour)
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Re: [Nouvelle terminée] Lézards
Je trouve la proposition excellente !Iris a écrit :Une solution ludique :
Donner la nouvelle aux PJ... et jouer un canevas derrière, avec en modulaire, au choix du meneur, une explication rationnelle ou une surnaturelle
Si cette nouvelle pouvait servir de source d'inspiration aux MJ pour leurs scénarios, j'en serai ravi !
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Re: [Nouvelle terminée] Lézards
J'ai fait une nouvelle relecture, changé 2-3 choses. Les modifications les plus importantes portent sur le dernier paragraphe de la nouvelle, que j'ai remplacé plus haut.
La nouvelle est téléchargeable en version Word sur mon site :
https://sites.google.com/site/rolesdere ... ds/lezards
La nouvelle est téléchargeable en version Word sur mon site :
https://sites.google.com/site/rolesdere ... ds/lezards
"La masse ténébreuse du Boischandelles se dressait contre l’horizon tel un mur de nuit. Derrière lui, les moutonnements sombres des collines se mêlaient aux vallées envahies par l’ombre." (La Vieille Tour)