Dans le contexte de Tri-Kazel, la discussion n'a pas vraiment lieux d'être.
La langue est unifiée, il y a une pléthore de variations de patois locaux mais ça c'est juste oral et c'est le genre de déviations qui marche juste avec deux positions, soit on connaît les particularismes soit on les connaît pas, sans réelle présence d'intermédiaire (c'est même pas tant une question de vocabulaire que de connaître un peu l'ambiance générale du val/du coin, après tu devine les traductions quand t'as compris la façon de penser des gens).
Niveau vraie langue étrangère t'as le Tarish. Mais là c'est une langue à tradition orale, et il est écrit partout dans le bouquin que les Tarishs sont pas du genre à partager leurs traditions avec autrui. Si ton personnage connaît la langue Tarish, c'est presque forcément parce qu'il en est un. Et même pas mal de Tarish ne connaissent pas la langue Tarish.
Bref, c'est pas vraiment une langue que tu peux apprendre. Soit ton personnage est un Tarish traditionnel et il la connaît, soit il ne l'est pas et il y a peu de moyens (et encore moins de raisons) qu'il ne l'apprenne.
Les langues continentales, c'est l'excès inverse. En Tri-Kazel il y a plus de pratique orale, tout ce qu'il reste ce sont des écrits amenés par les continentaux. Quelques mots propres à la langue perdurent, mais ils ont été intégrés dans le vocabulaire Tri-Kazélien à la longue.
Apparemment il reste quelques descendant de familles de continentaux, mais si on juge les textes du livre ça fait minimum deux générations qu'ils sont implantés. A part une grand-mère folle marginale pour mettre une touche de Jane Eyre à une intrigue dans un manoir reculé de Reizh, t'auras personne qui ne parle pas Tri-Kazélien.
A priori, si un PJ apprend une langue continentale, ce sera pour pouvoir le lire dans les livres et les écrits qu'il reste de l'époque où religion et magience étaient l'apanage de visiteurs étrangers et non pas quelque chose que les locaux se sont appropriés comme c'est le cas maintenant.
Du coup, ça me semble tout à fait logique en tant que discipline d'Érudition.
La seule langue qu'il reste, c'est la langue ancienne et c'est vrai que elle dispose d'un statut plus particulier.
Uniquement orale pour sa version la plus sacrée (j'imagine que les clans osags qui pratiquent toujours la langue doivent quand même disposer d'un langage écrit... p'tet tout bêtement du Tri-Kazélien...) , c'est une discipline de la compétence Demorthèn plus recevable qu'Érudition.
Le problème à côté c'est les clans Osags, et là effectivement c'est pas juste une différence entre "Tu connais la langue ou tu ne la connais pas". Pour parer au plus simple je dirais d'utiliser la compétence Demorthèn (même sans en être on peut bien avoir 1 ou 2 points si on est versés dans les traditions) ou bien en discipline de Voyages.
Mais c'est typiquement ce que je règlerais en appliquant la règle d'or de sieur Gygax : "Knowledge, logic, reason, and common sense serve better than a dozen rule books."
Est-il logique que ce personnage sache baragouiner suffisamment de mots pour demander à ce chasseur où est le val XYZ?

Ça je me baserais plus sur l'historique (avant le début du jeu, et au fil du jeu) du personnage que sur une compétence chiffrée, quitte à décider ça avec des jets de dés j'accorderais un bonus ou un malus selon l'affinité que ce personnage devrait avoir avec la langue en question.
Mais c'est pas vraiment logique de faire des jets pour déterminer ton niveau de langue dans UNE conversation. A l'écrit à la limite oui, mais à l'oral c'est assez différent.
Soit tu connais un peu de langue, soit tu connais pas assez, mais quel quel que soit ton niveau c'est pas ton talent pour la linguistique qui va être mis à l'épreuve que ton sens logique. Comment, avec le peu de mots de que connait, vas-tu faire comprendre à l'autre l'idée que tu essaye de lui communiquer? Et comment tu vas, à partir de ce qu'a dit l'autre, reconstituer l'idée que lui essaye de te communiquer?
Parce que c'est pas "Un coup j'arrive à parler la langue, un coup j'y arrive pas" selon les jets de dés. C'est plus un mélange de bagou et de débrouillardise, plus ou moins facilité par des connaissances, qu'un véritable savoir. C'est bêtement la compétence Relations.