Alors :
- ne jamais oublier les grands cycles climatiques (page 92), qui marquent quand même la civilisation tri-kazélienne (et les peuples du Continent aussi). Je vais y revenir.
- oui, il fait plus froid au nord qu'au sud en Tri-Kazel. Maintenant, pour le climat, et pour rebondir sur ce qui a été évoqué par ailleurs, on est quand même plus proche du climat britannique que scandinave. Nous n'avons pas fourni d'évaluations fines en termes de températures, enneigement, etc... simplement parce qu'avant tout, on voulait une ambiance assez souple pour que chacun puisse doser ça à sa guise. La région peuplée la plus froide, c'est le littoral nord du Gwidre, mais c'est une déclaration de portée générale sur laquelle je vais revenir. Nous n'avons - pour l'instant en tous cas - pas la moindre intention de nous atteler à des échelles de températures.
- Il y a des surprises climatiques, aussi. Puisqu'on parle du Gwidre, mention pour l'Ast, un vent venu des montagnes et qui souffle vers la côte gwidrite, décrit comme "sec" et qui contribue aux incendies.
- une bonne partie du froid vient de l'Océan Furieux. L'est de la péninsule est donc un peu plus clément, et notamment le littoral.
- pour le Continent, en termes climatiques, on est pour l'instant dans des généralités très générales

. Le climat n'y sera pas forcément aussi frais qu'à des latitudes équivalentes en Tri-Kazel, principalement parce qu'on a des reliefs assez imposants (la chaine des Asgeamar qui sépare le Simahir de la péninsule est un machin assez immense, genre Cordillère des Andes, l'influence océanique de l'Océan Furieux est donc bien moindre par exemple et le Simahir qui se trouve pour bonne part aux mêmes latitudes que Tri-Kazel est sensiblement plus tempéré, voire même chaud en allant vers le sud) et d'autres trucs, mais on vous en reparlera en temps utile

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Quelques rectifications/précisions suite à vos propos :
- la région fertile du nord-est, le Croissant d'Emeraude, se trouve près de la mer, au sud de Baldh-Ruoch. Avec la Forêt de Taelwald, elle constitue une bonne part des terres riches en végétation de Reizh, si l'on excepte évidemment l'immense Mòr Forsair qui couvre une bonne partie de la partie orientale de Tri-Kazel. Le croissant d'émeraude n'est pas une "jungle luxuriante" par contre.
- la majeure partie des terres fertiles de Gwidre, la région d'Abondance, résulte à la fois de la richesse des sols mais aussi - surtout - des canaux artificiels qui détournent une partie du Pezdhour. Sans eux, cette région serait bien moins fertile. Sur la carte, vous pouvez d'ailleurs voir que les forêts gwidrites sont sensiblement plus touffues au sud du fleuve qu'au nord. Les communautés cotières gwidrites, notamment sur la façade nord du royaume, dépendent bien plus de la pêche que de l'agriculture et lorsque le grand Jamian accosta à Fionnfuar, on peut pas dire qu'il ait eu l'impression d'arriver à Tahiti, au contraire. Les noms des principales iles du nord et du nord-ouest (mornegivre et calvaire) en disent pas mal sur les conditions climatiques locales. Grosso modo, si on va vers le nord, une fois qu'on dépasse la Forêt de Taelwald (en Reizh) ou la région d'Abondance (en Gwidre), on aborde les régions peuplées les plus froides de la péninsule. Evidemment, même au coeur des montagnes, entre les trois royaumes, le froid est aussi lié à l'altitude et bien que nous n'ayons pas (pas encore ?) établi d'altitudes officielles pour l'Ordachai et quelques autres sommets, il va sans dire que le climat y est vraiment rude.
- en termes d'habitabilité et pour en revenir aux îles, l'archipel des Trois Soeurs reste le plus accueillant, suivi de peu par l'Ile aux Cairns, qui n'abrite quant à elle aucune communauté permanente (en tous cas officielle) principalement à cause des légendes qui l'entourent. Les iles dans l'Océan Furieux sont bien plus exposées, et face à la Pointe de Hòb à l'extrême sud de la péninsule, les tristement réputées Epavières sont soumises à des vents et des pluies très forts (elles sont particulièrement mal situées, entre l'Océan Furieux et la Mer des Linceuls). Il n'y a rien qui y pousse, il est très difficile d'y accoster et c'est pourquoi on considère que faire naufrage dans le coin et survivre en arrivant jusqu'aux épavières revient simplement à échanger une mort rapide contre une lente agonie
- pour mémoire, si après les Fondations on décida de construire au coeur de la péninsule la citadelle d'Aelwyd Saogh, le coin n'avait rien de bucolique. La citadelle fut abandonnée aux débuts de l'Ere de Glace (en 360 environ), mais il se trouve que par la suite le climat s'est beaucoup radouci, et que vers l'an 660, il faisait même assez chaud. Les royaumes étaient encore en bon termes à l'époque, mais on a jamais jugé utile de déployer les efforts nécessaires pour réoccuper la citadelle. Or, quand on arrive dans un des cycles chauds (page 92 encore), on assiste selon les régions à des phénomènes de crues ou de sécheresse nettement perceptibles en Tri-Kazel. Mais ça n'est rien comparé à ce qui se passe dans le Simahir. Pour la petite histoire, l'ethnie des tri-kazéliens résulte essentiellement d'un mélange entre les osags et les migrants du Simahir, qui traversent les montagnes durant ces grandes périodes caniculaires, souvent désastreuses pour leurs territoires (à l'inverse des péninsulaires qui eux souffrent surtout lors des cycles froids, le plus marquant dans la mémoire collective ayant été baptisé l'Ere de Glace). En gros, tous les quatre siècles environ, on a une vague de migrants simahirs qui arrivent en Tri-Kazel et se mèlent aux populations locales, la dernière grande vague étant survenu vers la fin des années 600 environ, et la prochaine devant théoriquement se produire vers 1050/1110, à la louche. Clairement, la latitude n'est pas le seul facteur climatique, pour résumer.